8050 projets enregistrés à l’AAPI
L’Agence algérienne de promotion de l’investissement (Aapi) a récemment dévoilé des chiffres encourageants concernant l’activité économique du pays. A ce sujet, le Ministre des finances Laaziz Faid, n’a pas manqué de souligner l’importance qu’accorde l’Etat à la diversification des sources d’investissement, qu’il s’agisse de financements bancaires ou de ceux provenant du Trésor public, et de préciser que le volume des investissements devrait dépasser 6.000 milliards de dinars algériens d’ici à la fin 2024, y compris les investissements étrangers. L’économie de notre pays se porte bien, et les récents chiffres de l’Aapi ne font que confirmer cette tendance haussière.
Selon Omar Rekkache, directeur général de l’AAPI, « à fin juin 2024, 8050 projets ont été enregistrés au niveau des différents guichets de l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (Aapi), s’ajoutant à des centaines d’intentions qui sont au stade de négociation avec les porteurs de projets, dont ceux impliquant des étrangers ». Le montant de ces investissements est estimé à 25 milliards de dollars soit l’équivalent de 3585 milliards de DA, affirme-t-il.
Cette augmentation des investissements serait, d’après M. Rekkache, le résultat direct « des dernières réformes engagées par le président de la République durant les quatre dernières années ». Il a également précisé que parmi ces projets, « 150 projets d’investissement étrangers, entre IDE (investissement direct) et ceux en partenariat » ont été enregistrés.
Des projets industriels dépassant les 2 milliards DA
Le secteur industriel semble être le principal bénéficiaire de cette dynamique. M. Rekkache a souligné que « certains projets dépassent les 2 milliards de dinars » et que « la majorité est dans le secteur de l’industrie avec ses différentes branches ». Ces investissements répondent aux priorités fixées par les pouvoirs publics, notamment en termes de « projets de substitution à l’importation dont des intrants et pour des solutions innovantes ».
Ces données corroborent les analyses récentes d’institutions internationales. Dans un communiqué du 22 mai 2024, la Banque mondiale a mis en avant « le dynamisme de l’activité économique » en Algérie, notant « un PIB enregistrant une hausse de 4,1%, tirée par les solides performances des secteurs hors hydrocarbures et des hydrocarbures ».
Cette tendance positive s’accompagne d’une « baisse de l’inflation », toujours selon la Banque mondiale. L’institution souligne également « l’importance des données pour soutenir les efforts de l’Algérie vers une croissance durable et diversifiée ».
Ces indicateurs suggèrent une évolution favorable de l’économie algérienne, marquée par une diversification des investissements et une attractivité croissante pour les capitaux étrangers.
Beaucoup soulignent que l’augmentation des montants d’investissement est liée à la politique menée par le gouvernement en matière de financement de l’économie, que ce soit par le biais des ressources internes, telles que les banques ou le Trésor public, ou par le recours à l’endettement interne, sans recourir à l’endettement externe qui s’élève actuellement à 924 millions de dollars. Avançant que la valeur des crédits destinés à l’économie nationale a augmenté de 5,7% pour atteindre 10.750 milliards da en 2023, et que cet indicateur positif témoigne des efforts déployés par les banques, en particulier les banques publiques qui représentent 90% du total des crédits destinés à l’économie nationale.
Et cela d’autant plus que les crédits alloués par le Trésor public à l’investissement, à travers le budget annuel ou le Fonds national d’investissement, ont dépassé 500 mds da en 2023-2024, et sont destinés à financer de grands projets, y compris l’expansion du réseau ferroviaire dans le cadre des projets miniers.
En somme ces moyens de financement ont permis d’améliorer les performances de l’économie nationale et d’améliorer les indicateurs économiques, reconnus par les institutions financières et monétaires internationales qui ont souligné dans leurs rapports récents l’amélioration de l’économie algérienne et ses perspectives positives.
Par Réda Hadi