35 000 visiteurs et 100 pays attendus à Alger: IATF 2025, les coulisses d’un méga-événement
Alger s’apprête à devenir la capitale du commerce africain. Du 4 au 10 septembre 2025, la capitale algérienne accueillera l’Intra-African Trade Fair (IATF), une foire d’envergure continentale qui réunira plus de 100 pays et devrait attirer près de 35 000 visiteurs. Avec un objectif ambitieux de 44 milliards de dollars de transactions commerciales et d’investissements, l’événement promet de marquer un tournant dans l’histoire de l’intégration économique africaine.
Depuis plusieurs mois, les préparatifs se multiplient. Selon Gainmore Zanamwe, directeur de la facilitation du commerce et de la promotion des investissements à Afreximbank, les résultats sont déjà au rendez-vous : « Nous avons franchi des étapes importantes. Plus de 40 pays africains ont réservé leurs pavillons, et plus de 2 000 exposants ont confirmé leur participation. Les stands sont en cours de finalisation », a-t-il déclaré à la télévision algérienne. Le salon dépasse déjà ses objectifs en termes de participation. « Nous avions fixé la barre à 750 acheteurs qualifiés, mais aujourd’hui nous comptons plus de 1 000 acheteurs confirmés », a souligné M. Zanamwe. Du côté des visiteurs professionnels et délégués, les inscriptions dépassent déjà les 30 000, ce qui laisse présager une affluence record à Alger.
Pays hôte, l’Algérie est au centre de l’attention. « Le match se joue à domicile », a rappelé Gainmore Zanamwe, invitant les opérateurs algériens à saisir cette opportunité : « C’est une chance pour les PME, les jeunes entrepreneurs, les agriculteurs et l’industrie créative de rencontrer des partenaires africains et internationaux et de conclure des affaires ». Au-delà des transactions commerciales, l’événement devrait générer des retombées pour le tourisme et l’hôtellerie. Plus de 35 000 visiteurs étrangers sont attendus, et beaucoup prolongeront leur séjour pour découvrir le riche patrimoine culturel et touristique de l’Algérie. « Le salon est aussi une vitrine pour la gastronomie et la culture algériennes », a ajouté l’organisateur.
L’IATF ne s’adresse pas uniquement aux grandes entreprises. Les PME, les start-up et les jeunes innovateurs occupent une place centrale. Le AU Youth Startup Programme offrira aux jeunes la possibilité de présenter leurs prototypes et innovations à des investisseurs. Par ailleurs, un nouveau volet consacré à la recherche et à l’innovation africaines sera inauguré, afin de valoriser les travaux universitaires et favoriser leur commercialisation. Les petites exploitations agricoles, les industries locales, mais aussi les collectivités territoriales auront leur place. L’AfricanSub-Sovereign Conference, organisée en marge du salon, vise à conclure des accords de l’ordre d’un milliard de dollars, destinés à soutenir le développement local.
Pour ses organisateurs, l’IATF n’est pas qu’un salon : il s’agit d’un instrument au service de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF). « L’un des freins majeurs au commerce intra-africain reste le manque d’informations sur les marchés. L’IATF est conçu comme une plateforme pratique pour partager ces informations et conclure des affaires, pas seulement pour discuter », a insisté Gainmore Zanamwe. Avec plus de 100 pays représentés, plus de 2 000 exposants, 1 000 acheteurs et un objectif de 44 milliards de dollars de transactions, Alger se prépare à vivre une semaine décisive. L’IATF 2025 s’annonce non seulement comme un méga-événement économique, mais aussi comme une vitrine du potentiel africain et un tremplin pour le rapprochement des économies du continent.
Par Mourad A.