Amélioration des performances du secteur de l’Energie et des Mines: Nécessité d’impliquer les startups
Conscient de l’importance de l’innovation des startups, dans les activités pérennes des entreprises, déjà en 2020, le gouvernement a lancé un programme national intitulé « Algeria Disrupt », entièrement dédié aux startups et à l’écosystème local de l’innovation, visant à établir un cadre réglementaire encourageant pour l’innovation et à améliorer les structures de financement de l’innovation. Et l’innovation est au cœur de la politique engagée par les pouvoirs publics. Le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a souligné hier, lors d’un séminaire sur l’innovation dans le secteur de l’Energie et des Mines, l’importance cruciale des startups dans l’amélioration des performances de ce secteur stratégique pour l’économie nationale.
L’enjeu est si important, que le Président de la République M. Abdelmadjid Tebboune a affirmé, sa forte volonté politique de développer les domaines de l’innovation et de relancer les startups qui représentent un enjeu majeur dans l’ordre des priorités nationales tracées dans son ambitieux programme et visant l’accélération du rythme du développement économique, en mobilisant toutes les ressources nécessaires pour organiser ce secteur prometteur et accompagner les porteurs de projets dans les différentes étapes.
Allant dans ce sens, et confirmant la détermination du gouvernement en la matière, et lors de son intervention, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé que le secteur de l’énergie doit impérativement améliorer son efficacité pour répondre aux besoins croissants du pays. Il a souligné que cette amélioration ne peut être atteinte sans la contribution des startups et le développement continu de l’innovation.
Et de mettre en avant les opportunités d’investissement ambitieuses offertes par le secteur de l’énergie, soulignant que ces opportunités s’étendent à plusieurs domaines, y compris les énergies renouvelables et l’optimisation de la consommation d’énergie. Selon lui, les startups jouent un rôle crucial en trouvant des solutions innovantes qui améliorent l’efficacité énergétique et soutiennent la transition vers des sources d’énergie plus durables.
Celui-ci a aussi informé que les opportunités d’investissement offertes par le secteur énergétique sont très ambitieuses et concernent plusieurs domaines et offrent de nombreuses opportunités, notamment celles liées à la reconstitution des réserves du pays en combustibles et en matières minières, à l’amélioration des capacités de production et à la valorisation de ces matières premières, ainsi que l’exploitation optimale des ressources énergétiques.
D’autre part, le développement d’initiatives durables et respectueuses de l’environnement, telles que les énergies renouvelables et les nouvelles technologies, sont essentiels pour que les entreprises émergentes puissent travailler pour proposer des solutions innovantes et compétitives permettant d’améliorer la productivité.
Ces startups peuvent également contribuer avec leurs applications et programmes à rationaliser la consommation d’énergie, ainsi qu’à analyser les données et à fournir des services de conseil en efficacité énergétique.
D’autre part, le secteur poursuit ses efforts pour renforcer les infrastructures de production, de transport et de distribution d’électricité et de gaz, reliant notamment le nord au grand sud, ainsi que reliant les résidences et les différents clients, qu’ils soient investisseurs, agriculteurs ou situés dans des zones reculées.
Arkab a affirmé qu’afin de concrétiser ces projets, il est devenu nécessaire d’introduire des technologies modernes et des solutions innovantes et numériques à travers les institutions émergentes sur lesquelles nous nous appuyons à travers cette journée d’étude, qui sera un espace approprié pour discuter de ces sujets afin d’aider les institutions économiques à se développer leur écosystème d’innovation technologique, et fabriquent les équipements et pièces de rechange nécessaires qui sont actuellement importés, ce qui coûte au trésor public de grosses sommes d’argent en devises fortes.
Notons enfin que le secteur de l’énergie et des mines a adopté cette démarche au niveau des entreprises du secteur, à l’instar du complexe Sonelgaz qui, en partenariat avec l’École nationale supérieure d’intelligence artificielle (ENSIA), a mis en place un incubateur qui représentera un pôle d’innovation majeur et une plaque tournante de l’entrepreneuriat innovant, œuvrant à la création et au développement d’un écosystème propice à la diffusion d’une culture de l’innovation et de l’entrepreneuriat.
Il est utile, de dire que le complexe Sonatrach, en coordination avec l’Agence Nationale d’Evaluation des Résultats de la Recherche et du Développement Technologique (ANVREDET), a également mis en place un incubateur universitaire d’entreprises en démarrage au niveau de l’Université KasdiMerbah dans la wilaya de Ouargla pour valoriser la recherche et divers travaux d’innovation, et les incarner sur le terrain en accompagnant les porteurs de projets innovants de création de startups et de petites et moyennes entreprises.
De son côté, le ministre de l’économie de la Connaissance, des startups et des micro-entreprises, Yacine Oualid, a mis en avant la collaboration à grande échelle entre son secteur et celui de l’énergie, mettant en exergue les atouts majeurs de l’Algérie dans le domaine de l’énergie et des mines, qui offrent, a-t-il dit, de nombreuses opportunités aux start-up pour le développement de projets innovants.
Il a indiqué, à ce propos, que les deux ministères s’attelaient à la concrétisation de nombre de projets d’appui à l’entrepreneuriat et à l’innovation, dont «la création d’un Fonds d’investissement dans le domaine de l’énergie».
Et d’ajouter que les potentialités énergétiques de l’Algérie «nous dictent d’orienter les talents algériens vers le développement de solutions innovantes en matière d’énergies fossiles, avec la possibilité de mettre au point plusieurs techniques localement, mais aussi dans le domaine des énergies renouvelables, d’autant que les start-up peuvent contribuer à l’augmentation du taux d’intégration, dans le cadre du mégaprojet de 15.000 mégawatts d’énergie solaire photovoltaïque». Parmi les domaines dans lesquels les sociétés innovantes peuvent intervenir, Oualid a cité le développement des réseaux électriques et l’efficacité énergétique.
Par Réda Hadi