Assurance des échanges commerciaux en Afrique et dans le monde arabo-musulman: L’Algérie aspire à devenir un acteur clé
Le ministre des Finances, Laaziz Faid, a affirmé, lundi à Alger, la volonté de l’Algérie de devenir un acteur clé dans la facilitation et l’assurance des échanges commerciaux en Afrique et dans le monde arabo-musulman, dans le cadre de son soutien aux initiatives visant à promouvoir un commerce international équitable et dynamique.
S’exprimant à l’ouverture de la 14ème Assemblée générale annuelle de l’Union des assureurs et réassureurs de risques commerciaux et non commerciaux des pays de l’Organisation de la coopération islamique (AMAN), le ministre a souligné que «dans le cadre de l’autorisation accordée à la Société algérienne d’assurance et de garantie à l’exportation (Cagex) pour soutenir les initiatives de coopération dans le cadre de l’AMAN, dont elle est membre fondateur, l’Algérie aspire à devenir un acteur clé dans la facilitation et l’assurance des échanges commerciaux dans la région et ailleurs».
Faid a souligné le rôle important du secteur des assurances dans la protection des transactions commerciales des acteurs économiques, en tant que pilier stratégique pour la relance de la croissance économique, à travers la libération des échanges commerciaux. La gestion des risques liés aux transactions commerciales internationales «crée un climat de confiance et de sérénité en faveur des opérateurs économiques et transforme les opportunités commerciales en activités productives, contribuant ainsi au renforcement des échanges régionaux et à la croissance économique».
Dans le cadre de son engagement à la diversification des exportations hors hydrocarbures, le ministre a indiqué que l’Algérie soutenait «fortement les démarches visant à promouvoir un commerce international équitable considéré comme un pilier stratégique de la croissance économique et un levier pour la réalisation des Objectifs du développement durable (ODD) d’ici 2030». Relevant «la croissance notable» des exportations algériennes hors hydrocarbures ces dernières années, le ministre a estimé que cette tendance devrait «atteindre des niveaux significatifs à l’horizon 2030», grâce aux réformes juridiques et législatives régissant les transactions internationales, le développement de l’entrepreneuriat, le renforcement de l’investissement, la création d’un environnement favorable pour élargir les échanges commerciaux et encourager les opérateurs économiques à accéder aux marchés extérieurs, notamment dans les régions arabo-musulmane et africaine.
Après avoir évoqué la réunion de l’Assemblée générale de «AMAN», abritée pour la première fois en l’Algérie, Faid a affirmé la volonté de l’Algérie de renforcer la coopération avec l’Union «pour inclure une dimension régionale». Cette rencontre constitue une étape importante permettant l’élargissement de cette initiative de coopération en matière d’assurance-crédit, en faveur du renforcement des échanges commerciaux entre les pays africains et arabo-musulmans, a-t-il dit. Le ministre des Finances a abordé les mesures prises durant les dernières années pour le développement du secteur des assurances en Algérie. Le SG de l’Union « Aman », Khaled Khalafallah a relevé, de son côté, l’importance de l’assurance et le rôle du commerce extérieur dans le développement économique en général, notamment face aux fluctuations que connait le monde ces dernières années, et plus particulièrement aux changements dans la nature des risques que les compagnies d’assurance doivent désormais couvrir.
Cette donne, précise-t-il, requiert de «renforcer et de développer les alliances et les unions professionnelles des compagnies spécialisées dans les assurances crédit du commerce extérieur aux niveaux national, régional et international, à l’instar de l’Union AMAN».
Par Sirine R
