Attribution de licences pétrolières et gazières: Alnaft prépare un second appel d’offres
Après le succès de la première ronde « l’AlgeriaBid Round 2024 », clôturée en juin dernier, les autorités algériennes s’apprêtent à lancer une seconde phase de ce vaste processus d’attribution de licences pétrolières et gazières. Cette nouvelle étape est prévue pour la fin de l’année 2025 ou le début de 2026, avec pour objectif de capitaliser sur l’intérêt manifesté par les grandes compagnies internationales et de renforcer ainsi l’investissement étranger dans un secteur stratégique pour l’économie nationale.
Conduite par l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), cette deuxième ronde s’inscrit dans un plan quinquennal ambitieux qui prévoit cinq cycles d’appel d’offres d’ici 2028. Après un premier round principalement axé sur les ressources gazières, Alger souhaite aller plus loin en adaptant son dispositif aux attentes du marché et en ciblant de nouveaux investisseurs, dans un contexte énergétique mondial en constante mutation.
Alnaft a d’ailleurs annoncé la mise en place d’une « procédure de présélection » des blocs, permettant aux entreprises intéressées d’identifier en amont les zones les plus attractives. Sur ce point, Samir Bakhti, président de l’Agence, a affirmé à « Argus Media », tel que rapporté par la plateforme spécialisée « Attaqa.net » : « Nous discutons de tout : les règles de la ronde, les aspects économiques, les critères de qualification… Nous sommes ouverts à l’écoute et prêts à ajuster notre offre ». Cette nouvelle approche vise à élargir la concurrence, après une première série marquée par l’attribution de cinq blocs sur six, mais avec une compétition limitée où seul le bloc « Zarafa 2 » avait suscité plusieurs offres. Les autorités espèrent ainsi accroître l’attractivité des prochaines zones mises en adjudication.
Lancée dans le cadre de la loi sur les hydrocarbures et clôturée en juin 2025, la première ronde a permis la signature de cinq contrats d’une durée de 30 ans, dont sept années dédiées à l’exploration. Encadrées par le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, ces signatures se sont traduites par un engagement d’investissements d’un montant minimum de 936 millions de dollars, dont 533 millions alloués à l’exploration et 403 millions au développement. Les partenaires étrangers impliqués, parmi lesquels TotalEnergies, Eni, Sinopec, QatarEnergy, PTTEP, Zebec, Zangas ou encore Philada, collaborent désormais avec Sonatrach sur des blocs stratégiques couvrant des régions telles qu’Illizi, Adrar, Ouargla, ou encore Béchar.
À la clé, l’exploitation de réserves estimées à 700 milliards de mètres cubes de gaz et 560 millions de barils de pétrole brut. Avec la seconde phase, l’Algérie cherche à asseoir sa position de fournisseur énergétique de référence, tout en modernisant ses mécanismes d’appel d’offres et en valorisant ses immenses potentialités en hydrocarbures. La feuille de route est tracée, et l’attention du secteur mondial de l’énergie reste braquée sur Alger, dans l’attente de la prochaine grande échéance.
Par Mourad. A.