Avec 12,2 milliards de barils de réserves prouvées: L’Algérie peut encore miser sur son or noir
Malgré un contexte énergétique mondial en mutation, l’Algérie continue d’affirmer sa place dans le paysage pétrolier international. Avec 12,2 milliards de barils de réserves prouvées, un chiffre inchangé depuis 2006, et 555 millions de barils découverts récemment, le pays dispose encore de marges de manœuvre confortables pour valoriser ses ressources et soutenir son développement économique.

Cette stabilité des réserves prouvées, observée depuis près de deux décennies, loin d’être un signe d’essoufflement, traduit en réalité une gestion prudente et méthodique des ressources nationales. L’essentiel des réserves, soit 71 %, demeure concentré dans le géant gisement de Hassi Messaoud, cœur historique de la production nationale. Mais les découvertes récentes apportent un souffle nouveau. En 2022, la compagnie nationale Sonatrach, en partenariat avec l’italien ENI, a mis au jour 140 millions de barils dans la région de Zemlet El Arbi, dans le bassin prometteur de Berkine. À cela s’ajoute une importante découverte de 415 millions de barils au nord de Hassi Messaoud, précisément dans la zone d’Aqlet Ennasser 2. Ces résultats témoignent d’un potentiel encore bien réel et, surtout, d’une dynamique d’exploration qui ne faiblit pas.
La stratégie de Sonatrach s’inscrit dans un programme d’investissement ambitieux, évalué à 40 milliards de dollars d’ici 2027, dont 30 milliards consacrés à l’exploration pétrolière et gazière. Rien qu’en 2023, ce sont 15 nouvelles découvertes, majoritairement opérées par Sonatrach, qui ont été annoncées, confirmant la vitalité du secteur. Au-delà du pétrole conventionnel, l’Algérie dispose également d’un potentiel considérable en pétrole de schiste, estimé à 121 milliards de barils, dont 5,7 milliards techniquement récupérables, selon l’US Geological Survey. Si ces ressources restent aujourd’hui en sommeil, elles représentent une réserve stratégique pour l’avenir, en attendant des conditions techniques et sociales plus favorables. Ainsi, loin d’un discours alarmiste, les chiffres et les efforts récents démontrent que l’Algérie a encore de solides cartes en main. En conciliant prudence dans la gestion des ressources, investissements ciblés et exploration continue, le pays peut légitimement miser sur son or noir comme levier de croissance, tout en préparant en parallèle la transition énergétique.
Par M. A.