17/09/2025
ACTUALITEAGRICULTURE/PÊCHE

Campagne de pêche 2025: Abondante production de sardine

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La sardine, pilier de la pêche algérienne, connaît en 2025 une année exceptionnelle. Selon Amar Ouchelli, directeur du développement de la pêche à la Direction générale de la pêche et de l’aquaculture, cette espèce et ses similaires (anchois, chinchard et autres petits pélagiques) représentent plus de 80 % de la production nationale annuelle. Une domination qui illustre à la fois la richesse des eaux algériennes et la dépendance du secteur à cette ressource.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : lors des périodes de forte abondance, certains petits ports enregistrent des débarquements dépassant les 100 tonnes de sardines par jour, soit plus de 5 000 caisses, chacune contenant près de 20 kilos. « Nous vivons la campagne de pêche la plus abondante depuis au moins dix ans », a affirmé M. Ouchelli, sur le plateau de la télévision algérienne, soulignant le caractère exceptionnel de la saison actuelle. Mais cette abondance ne doit pas masquer la fragilité de l’écosystème. La sardine, espèce saisonnière, connaît son pic de reproduction entre octobre et février.

La réglementation algérienne fixe à 11 centimètres la taille commerciale minimale afin de préserver les juvéniles. Pour protéger les stocks et garantir leur renouvellement, une période de repos biologique est instaurée : la pêche est interdite dans certaines zones côtières pendant quatre mois, à compter du 1er juin. Une mesure essentielle pour éviter la surexploitation et assurer la durabilité de la ressource.

Face à la demande croissante et aux fluctuations saisonnières, le ministère de l’Agriculture mise également sur l’aquaculture. En 2025, d’importantes opérations d’ensemencement ont été réalisées, aussi bien dans des cages flottantes en mer que dans des eaux douces. L’objectif est de maintenir l’offre hors saison et de renforcer la sécurité alimentaire tout en réduisant la pression sur les stocks naturels.Cette stratégie, qui conjugue pêche traditionnelle et aquaculture, illustre une approche intégrée de la gestion des ressources halieutiques. Si l’abondance actuelle profite aux pêcheurs et au marché national, elle impose aussi une vigilance accrue. Comme l’a rappelé M. Ouchelli, « préserver la sardine, c’est préserver l’avenir de la pêche algérienne ».

Par M. A.

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