Commerce: La régulation du marché en ligne de mire
Le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, a ,lors d’une visite d’inspection dans la wilaya de Sidi Bel Abbes ce week end, souligné la nécessité d’organiser les marchés des produits de consommation des légumes, des fruits et des denrées alimentaires afin de maintenir la stabilité des prix. Une affirmation qui sonne comme un avertissement à 2 mois du Ramadhan.
Selon lui, les hautes autorités du pays ont accordé toutes les facilités et levé toutes les contraintes pour assurer un approvisionnement équilibré des diverses denrées alimentaires, ainsi qu’en légumes, fruits et viandes, afin de les mettre à la disposition des consommateurs dans les meilleures conditions avec les quantités nécessaires. Toujours, selon ce responsable, il est constaté actuellement une abondance de produits de consommation, qui doivent être mis sur des marchés organisés afin de maintenir les prix.
Si cette approche n’est pas nouvelle, elle se distingue par une détermination plus accrue des pouvoirs publics à maintenir une stabilité des prix. En ce sens, les ministères du Commerce et de la Promotion des exportations et de l’Agriculture et du Développement rural ont adopté un nouveau plan intersectoriel visant à assurer la disponibilité des produits agricoles et alimentaires de large consommation et à développer le système d’approvisionnement du marché national. D’ailleurs et outre cela,
Des préparatifs sont en cours au niveau des secteurs du Commerce et de l’Agriculture, pour le plafonnement des marges bénéficiaires d’environ 14 produits alimentaires de base, afin de préserver le pouvoir d’achat des citoyens et de stabiliser les prix du marché.
Le système de distribution , est selon des experts, le nœud gordien de la politique de stabilisation des prix des pouvoirs publics, et en cela, le ministre , dans une déclaration à la presse en marge de la visite du marché de gros de fruits et légumes réalisé par un opérateur privé, a déclaré que «ces infrastructures commerciales modernes nécessitent d’être organisées et régulées afin de permettre l’organisation de l’opération de commercialisation des produits de consommation selon des formes devant garantir la qualité de ces produits et la stabilité des prix».
Cela permettra au fellah de proposer ses produits à la vente directement dans ces espaces commerciaux, de pouvoir baisser les prix et de mettre fin à la spéculation pouvant être induite par une chaine de distribution non contrôlée. Avec l ‘approche du Ramadhan, le Ministre du commerce, a, en outre, souligné que «nous avons achevé l’opération d’approvisionnement et mis à la disposition du consommateur d’importantes quantités de produits alimentaires, notamment à l’approche du mois de Ramadhan, à travers l’importation de 85.000 tonnes de viandes, qui seront proposées à la vente à raison de 1.200 dinars le kg, outre la mise à la disponibilité des citoyens de quantités suffisantes de semoule et de farine et de plus de 500.000 tonnes de légumineuses, qui ont dépassé le volume de la demande, ainsi que l’importation de 185.000 t de banane, ce qui, a-t-il affirmé, est à même de stabiliser les prix et d’endiguer les pratiques spéculatives».
Par ailleurs, il a déclaré que «des partenariats seront établis avec des investisseurs étrangers afin d’approvisionner les marchés dans le cadre d’un partenariat qui transfère des technologies avancées, des mécanismes de distribution modernes et des plans de distribution et de suivi», notant que son département ministériel «a reçu de nombreuses demandes d’investisseurs étrangers afin d’investir dans ce domaine».
Lors de sa visite d’un point de vente de viandes d’importation implantée dans la ville de Sidi Bel Abbes, le ministre a mis l’accent sur la nécessité d’assurer la disponibilité de cette marchandise en quantités suffisantes répondant à la demande et veiller à sa distribution aux boucheries de manière équitable. Il faut préciser que le secteur des viandes et un secteur sensible, pour le consommateur algérien, au point ou même la cour des comptes a établi un constat critique sur les disponibilités des viandes.
Par Reda Hadi