17/09/2025
ACTUALITENATIONAL

Diversification de l’économie nationale: Vers une valorisation accrue des richesses minières

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La Société nationale de recherches et d’exploitation minières (SONAREM) entend jouer un rôle de premier plan dans la transition économique de l’Algérie. Alors que le pays cherche à réduire sa dépendance aux hydrocarbures, le secteur minier se positionne comme un levier stratégique de diversification et de création de valeur.

Le groupe met en avant une stratégie ambitieuse visant à aller au-delà de la simple extraction pour valoriser ses ressources minérales. « Notre mission dépasse largement l’extraction brute. Nous voulons transformer les ressources minières en véritables richesses, capables de soutenir la croissance nationale et d’ouvrir de nouvelles perspectives à l’export », a souligné AbdessamedKadri, chargé de communication du groupe, sur le plateau de la télévision algérienne. Pour lui, la communication et la transparence sont essentielles afin de faire connaître au public et aux partenaires l’ampleur des projets engagés et leur impact positif sur le développement durable.

La SONAREM conduit plusieurs programmes d’exploration et d’exploitation couvrant une large gamme de ressources : fer, phosphate, terres rares et autres minerais stratégiques. L’ambition est de transformer localement ces ressources pour en accroître la valeur ajoutée. « L’avenir du secteur minier algérien ne se résume pas à l’extraction. Il s’agit de créer des unités de valorisation capables de transformer nos matières premières en produits semi-finis et finis. C’est la clé pour s’imposer sur le marché national et international », a expliqué Fathi Fellali, directeur de la division exploitation et valorisation des produits miniers.

Ces orientations se traduisent déjà par des projets majeurs. Le gisement de Tala Hamza-Oued Amizour à Béjaïa, riche en zinc et en plomb, fait l’objet d’un suivi rigoureux pour accélérer sa mise en exploitation. Cette opération, qui associe SONAREM, l’ENOF et des partenaires internationaux, promet de contribuer à la réduction de la facture d’importation et à la création de nouvelles sources de devises, tout en générant des retombées socio-économiques locales. De même, le projet de Gara Djebilet, dans la wilaya de Tindouf, mobilise SONAREM et la société chinoise MCC pour développer des techniques modernes de traitement du minerai de fer et réduire le taux de phosphore, ouvrant la voie à une exploitation industrielle à grande échelle.

Sur le plan africain, SONAREM a récemment accueilli une délégation tchadienne pour examiner les moyens de renforcer la coopération bilatérale. Les discussions ont porté sur l’échange d’expertises scientifiques, l’élaboration de cartes géologiques actualisées et la mise en place d’une feuille de route algéro-tchadienne comprenant des programmes de formation et de transfert de savoir-faire. Le groupe algérien a mis en avant son expérience, forte de l’exploitation de plus de 80 mines (or, phosphate, zinc, plomb, fer, marbre, etc.) et de sa capacité à accompagner le développement industriel du continent.

Dans la même logique d’ouverture, SONAREM a signé un mémorandum d’entente avec le groupe malaisien Lion, intéressé par l’or, le cuivre, le manganèse et le phosphate. Ce partenariat devrait déboucher sur des projets conjoints intégrant exploration, exploitation et transformation, avec un transfert de technologies et la formation de cadres locaux. L’IATF (Foire commerciale intra-africaine) a constitué une vitrine pour les entreprises algériennes. Plusieurs filiales de SONAREM, dont l’Entreprise nationale des granulats (ENG) et l’ENOF, ont conclu des accords d’exportation de marbre, de carbonate de calcium et de pouzzolane avec des partenaires égyptiens et tunisiens, renforçant l’ancrage du groupe sur les marchés africains.

Les responsables de SONAREM ont rappelé que l’Algérie dispose de réserves considérables, capables de la positionner comme un acteur incontournable sur le plan régional et continental. « Nous avons le potentiel pour faire des mines un secteur moteur de l’économie nationale, au même titre que les hydrocarbures », a affirmé Fathi Fellali. Au-delà de l’aspect économique, le groupe affirme vouloir inscrire ses activités dans une démarche durable et responsable. « Il est essentiel que notre croissance s’accompagne d’une prise en compte de l’impact social et environnemental. C’est une condition pour assurer la durabilité de nos projets et la confiance de nos partenaires », a-t-il conclu.

Par Mourad A.

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