Exportation de GNL: La Turquie et la France, principaux clients de l’Algérie
Malgré un contexte marqué par des ajustements techniques sur ses infrastructures gazières, l’Algérie a su maintenir son ancrage sur le marché mondial du gaz naturel liquéfié (GNL), en consolidant ses relations commerciales avec ses deux principaux clients européens : la Turquie et la France.

Selon les dernières données publiées par la plateforme spécialisée « Attaqa.net », la Turquie et la France ont représenté ensemble plus de 62 % des exportations algériennes de GNL au cours du premier semestre 2025, avec des volumes respectifs de 1,64 million de tonnes et 1,34 million de tonnes. Cette performance confirme la place stratégique de l’Algérie dans l’approvisionnement énergétique du bassin méditerranéen. Si les exportations de GNL ont connu une légère baisse au début de l’année, en raison d’opérations de maintenance planifiées sur les installations de Skikda et Arzew, la reprise est déjà amorcée. Après un premier trimestre légèrement en retrait (2,24 millions de tonnes, le niveau le plus bas depuis 2018), les exportations ont rebondi à 2,55 millions de tonnes au deuxième trimestre 2025, grâce à la remise en service progressive des unités. Au total, l’Algérie a exporté 4,79 millions de tonnes de GNL entre janvier et juin 2025, contre 6,25 millions de tonnes sur la même période en 2024. Ce recul temporaire, bien que notable, s’inscrit dans un contexte maîtrisé et devrait se résorber dans les prochains mois avec la pleine disponibilité des infrastructures.
Parallèlement, l’Algérie poursuit une politique ambitieuse de développement de son secteur énergétique. À la fin de l’année 2024, cinq nouveaux contrats ont été signés avec huit compagnies internationales, dans le cadre d’une nouvelle ronde de licences. Ces partenariats visent à valoriser des réserves estimées à 330 milliards de mètres cubes de gaz naturel et 349 milliards de mètres cubes de gaz associé, en plus de 562 millions de barils de pétrole. Cette dynamique devrait contribuer à renforcer la capacité d’exportation à moyen terme, tout en consolidant la fiabilité de l’Algérie en tant que fournisseur énergétique de confiance. En parallèle à sa stratégie gazière, le pays cherche à rééquilibrer son mix énergétique. Le gouvernement prévoit d’installer 15 000 MW d’énergies renouvelables d’ici 2035, ce qui permettra de réduire la part actuelle du gaz dans la production d’électricité, aujourd’hui estimée à 98,7 %.
Par M. A.