Filière avicole: Les prix du poulet et œufs toujours élevés
Les prix du poulet de chair ont enregistré une certaine stabilité relative aux différents stades durant le
quatrième trimestre 2022. Des prix qui restent assez élevés dans l’ensemble aux différentes strates de la
production au détail.
Idem pour les prix des œufs de consommations, ces derniers ont enregistré de légères hausses par
rapport au troisième trimestre. Des augmentations qui varient entre 4% et 10%, respectivement aux
stades de la production et du détail, indique la Note de conjoncture avicole d’ITLEV.
Durant le quatrième trimestre 2022, les prix du poulet au détail ont enregistrés une certaine stabilité
relative. En effet, les réalisateurs de cette note conjoncture ont constaté que la moyenne des prix des
poulets « vidé » varie autour de 350 DA/kg durant ce trimestre.
Il y a lieu de signaler que les prix au détail fluctuent et reste assez élevé depuis quelques semaines, une
situation qu’expliquent les producteurs aux charges alimentaires inhérentes qui affecte les coûts de
production au niveau des élevages (poulaillers). La cherté des intrants alimentaires (aliments avicoles)
qui représentent plus de 70% de la structure des coûts et aux intermédiaires (courtiers) qui profitent de
la désorganisation de la filière se greffent et multiplient leurs marges.
Sur le plan commercialisation des produits finis, il y a lieu de signaler une amélioration dans la vente des
poulets mais qui reste encore insuffisante. Il faudra améliorer le côté hygiène et présentation des
produits à la vente.
En effet, les poulets sont livrés vidés aux marchands de volailles dans des filets ou des caisses en
plastiques et que ces derniers procèdent eux même à la vente des poulets entier ou découpage en
morceaux, ou les différents partis sont vendues séparément (Cuisses, ailes, filets et foie) à des priox
différents.
Quand au prix de la production (sortie poulailler), ils ont enregistrés une certaine stabilité. Les prix du
poulet vif n’ont pas connu de perturbation durant les mois d’octobre et décembre. Dans l’ensemble les
prix se sont maintenus à des niveaux stables, indique le même document. Une situation due à une
disponibilité du poulet durant cette période, selon la même source.
Ainsi, cette stabilité s’expliquait également par les mises en place effectuées durant les mois de
septembre/octobre 2022. Un grand nombre d’éleveurs profitant de la conjoncture (la rentrée sociale),
une forte demande sur les viandes blanches vu que les prix des viandes rouges restent excessivement
chères, ont profité des prix bas des poussins et la stabilité des prix des aliments ont mis en place des
bandes de poulets pour les fêtes religieuses et les fêtes de fin d’année.
Concernant les prix des œufs de consommation, ces derniers ont enregistrés des tendances à la hausse,
des prix qui se maintiennent à des niveaux élevés durant le quatrième trimestre ou les prix du plateau
d’œuf à atteint la barre des 600 DA. Une situation qui s’explique, indique le document, par une forte
demande sur ce produit durant cette période. Une baisse de la disponibilité de la poulette démarrée
dont le prix à dépasser 1000 DA l’unité, une baisse des poulets pondeuses au niveau des élevages, ce
quia influé directement sur un recul de la production des œufs de consommation et une hausse des prix.
Dans ce cadre, et selon cette même Note, la filière ponte, c’est une filière qui demande de gros
investissement et beaucoup de moyens financiers. A l’instar de la filière chair, « on a enregistré un grand
nombre de mortalité chez les reproductrices durant le premier semestre 2021, due aux maladies aviaires
dont l’influenza aviaire, une situation qui a eu un impacte négatif sur le cheptel en production
(reproductrices ponte, poulettes démarrées de poules pondeuses, …) , et sur la production des œufs».
Cette situation a obligé certains éleveurs a procédé à des réformes anticipées, d’autres ont abandonné
carrément l’activité de l’élevage pour des raisons financières (accumulation de dettes et chertés des
aliments). Ajouter à cela, un autre problème qui a eu lieu un effet négatif sur la filière ponte, la baisse
des importations des poussins repro-ponbte enregistrée en 2022 (une baisse de 68% par rapport aux
besoins annuel de la filière qui avoisinent les 560 000 sujets).
Depuis cette période, l’objectif des poules pondeuses en production, à beaucoup baissé. «Il est estimé à
actuellement, d’après nos calculs à moins de 15 millions de sujets, ce qui nous donne l’équivalent de 3,9
milliards d’œufs, au lieu de 6,6 milliards d’œufs en temps normal, soit une baisse de la production de
38%», conclut la Note.
Sirine R