Hydrocarbures: Un accord imminent entre l’Algérie et deux majors américaines
L’agence américaine Bloomberg a révélé que l’Algérie et les États-Unis ont réalisé des avancées significatives en vue du lancement d’un projet commun d’exploration et d’exploitation des ressources gazières. Selon la même source, les deux parties sont sur le point de finaliser tous les aspects techniques, tandis que les discussions se poursuivent pour conclure la partie commerciale dans un avenir proche.
Dans ce cadre, Sonatrach se prépare à signer des accords avec deux grandes compagnies énergétiques américaines, Chevron et ExxonMobil, afin de développer et d’exploiter de nouveaux gisements de gaz. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie d’Alger visant à renforcer sa production gazière et à consolider sa place de fournisseur d’énergie majeur sur les marchés européens. Dans une déclaration à Bloomberg, Samir Bekhti, président de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), a affirmé : « Les aspects techniques ont, pour l’essentiel, été réglés. Ce qui reste aujourd’hui à finaliser, ce sont les volets commerciaux, et nous espérons conclure très prochainement ». Il a ajouté que l’arrivée de ces compagnies « envoie un signal fort sur l’attractivité du pays » et ouvre la voie à de nouveaux projets énergétiques à forte valeur ajoutée.
Pour l’Algérie, dont les hydrocarbures représentent encore plus de 75 % des exportations, l’enjeu est crucial : consolider ses recettes budgétaires tout en garantissant une offre capable de répondre à une demande intérieure en constante augmentation, portée par une population de 47 millions d’habitants. Bekhti a rappelé à ce propos que « les infrastructures et les réseaux de transport déjà en place offrent à notre pays un atout considérable pour attirer les investisseurs ».La proximité géographique avec l’Europe constitue un autre avantage décisif. Reliée au Vieux Continent par trois grands gazoducs, l’Algérie dispose d’une position stratégique dans un contexte marqué par la volonté des Européens de diversifier leurs approvisionnements énergétiques. « Contrairement à d’autres fournisseurs plus éloignés, notre position sur le seuil de l’Europe nous permet d’offrir des solutions rapides et fiables », a insisté le président d’Alnaft.
Par ailleurs, les efforts entrepris par les autorités pour améliorer le climat des affaires, notamment grâce à la réforme de la législation énergétique adoptée en 2019, ont contribué à raviver l’intérêt des grandes compagnies internationales. Ces dernières années, Sonatrach a multiplié les accords préliminaires, non seulement avec des partenaires américains, mais également avec des groupes chinois et européens, dans le but de valoriser davantage de ressources et d’accroître la production. «Nous voulons travailler avec ceux qui disposent d’une expérience reconnue dans le domaine, qu’ils soient Américains, Européens ou Asiatiques », a conclu Bekhti, affichant la volonté d’Alger d’ouvrir plus largement son secteur énergétique aux investissements étrangers.
Par M. A.
