Indice des prix à la consommation au mois d’octobre: Le taux d’inflation passe sous la barre des 5%
L’Office National des Statistiques (ONS) a dévoilé les chiffres de l’indice des prix à la consommation (IPC) pour le mois d’octobre 2024, mettant en évidence une baisse globale de 0,3 % au niveau national par rapport à septembre. Ce recul est principalement attribué à une diminution de 0,6 % des prix des biens alimentaires, un segment clé dans l’indice global. Au mois d’octobre 2024 et par rapport au même mois de l’année 2023, la variation des prix à la consommation est de +4,3%. Le rythme d’inflation annuel (novembre 2023 à octobre 2024 / novembre 2022 à octobre 2023) est de +4,9 %.
À Alger, l’indice des prix a enregistré une diminution plus modérée de 0,1 % sur la même période. Bien que cette baisse soit moins prononcée qu’en octobre 2023 (-0,5 %), elle reflète une continuité dans la tendance observée ces derniers mois. La contraction des prix dans la capitale s’explique par un recul notable des produits alimentaires industriels, notamment une chute spectaculaire de 16,5 % du prix du café, renforcée par les mesures de subvention. En revanche, les produits agricoles frais ont vu leurs prix augmenter de 1,2 %, portés par une flambée de 6,8 % des prix des légumes et de 2,1 % pour les fruits. Les viandes et abats de mouton ont également enregistré une hausse de 1,3 %, contrastant avec les baisses importantes observées sur la viande de poulet (-6,3 %) et la pomme de terre (-10,2 %).
Les produits manufacturés ont légèrement progressé de 0,1 %, tandis que les services ont connu un recul de 0,6 %. Une fois corrigé des variations saisonnières, l’indice global des prix à la consommation montre une baisse plus marquée de 0,6 %, révélant des fluctuations saisonnières et structurelles dans l’économie.
Les biens alimentaires affichent une augmentation de 4,6 %, avec des hausses spectaculaires de 13,7 % pour la viande et les abats de mouton. Par ailleurs, les prix des produits alimentaires industriels ont légèrement augmenté de 0,4 %, mais certains sous-groupes comme le café, le thé et les infusions ont connu une envolée de 15,5 %.
L’analyse des indices régionaux révèle également des différences notables entre Alger et le reste du pays, où la baisse de l’indice national (-0,3 %) dépasse celle enregistrée dans la capitale. Cette divergence illustre des dynamiques spécifiques liées aux marchés locaux, aux politiques de prix et aux particularités saisonnières. De plus, l’évolution des catégories de produits non alimentaires, comme l’habillement ou les articles ménagers, montre une progression annuelle modérée, tout en reflétant l’impact des pressions inflationnistes globales.
Ces résultats soulignent la complexité des mouvements de prix en Algérie, où les fluctuations des biens essentiels, les interventions publiques et les conditions économiques mondiales façonnent le paysage de la consommation. Si certains segments montrent des signes de stabilité, d’autres, comme les produits agricoles et manufacturés, continuent d’afficher des variations marquées, contribuant à une inflation perceptible par les ménages. Ces évolutions mettent en lumière les défis à relever pour contenir l’inflation et protéger le pouvoir d’achat dans un contexte de volatilité économique.
Par M. A.
