17/09/2025
ACTUREGIONS

Jijel: La production locale de plants de fraises réduit la facture d’importation

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À Jijel, la filière fraise connaît une véritable mutation. Autrefois dépendante des plants importés, l’Algérie a désormais trouvé une alternative efficace grâce à la production locale. Cette dynamique, portée en grande partie par la main-d’œuvre féminine rurale, permet aujourd’hui de réduire de près de 80 % les importations.

Chaque saison, des centaines de plants sont préparés avec soin par des femmes, avant d’être transplantés dans les champs après un cycle de 22 à 25 jours. Sur une superficie d’environ 2 hectares, elles contribuent à assurer l’autonomie de la production, un objectif qui semblait encore lointain il y a quelques années. « Nous avons réussi à franchir un cap important », a souligné Toufik Baka, président de la Chambre d’Agriculture de la wilaya de Jijel à la télévision algérienne.

« En 2018, l’Algérie importait plus de 22 millions de plants de fraises. Aujourd’hui, grâce aux efforts des agriculteurs et au travail remarquable des femmes rurales, ce chiffre a considérablement diminué. La facture, qui s’élevait à près de 8 millions d’euros par an, est en nette baisse », a-t-il ajouté.

Cette orientation stratégique vers la production locale est d’autant plus significative qu’elle mobilise une main-d’œuvre abondante. Entre 8 000 et 10 000 personnes trouvent un emploi saisonnier dans la filière à Jijel, en majorité des femmes issues des zones rurales et montagneuses. Pour elles, la culture de la fraise constitue une source de revenu, mais aussi un moyen de s’affirmer dans la vie économique locale. « Nous ne parlons pas seulement d’économie, mais aussi de développement social », a insisté Toufik Baka. « Les femmes qui travaillent dans les champs de fraises trouvent une opportunité d’améliorer leurs conditions de vie et de soutenir leurs familles. Cela participe à la vitalité du monde rural et à la valorisation des territoires de montagne ».

L’exemple de Jijel illustre ainsi la capacité de l’agriculture algérienne à s’adapter et à innover. En réduisant la dépendance aux plants importés, le secteur contribue à la souveraineté alimentaire tout en dynamisant l’économie locale. Cette réussite laisse entrevoir la perspective d’un abandon définitif des importations de plants de fraises, au profit d’une production 100 % nationale.

Par M. A.

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