L’activité industrielle au 3e trimestre 2022: En recul chez le public et en hausse chez le privé
Selon une enquête d’opinion auprès des chefs d’entreprises industrielles, initiée par les services de l’ONS, l’activité industrielle au 3e trimestre 2022, selon l’opinion des chefs d’entreprises publiques, a reculé durant cette période par rapport au trimestre précédent. Par contre, elle a augmenté selon celle du privé.
Le taux d’utilisation des capacités de production a été supérieur à 50% selon plus de 62% des enquêtés publics et selon près de 83% de ceux du privé, ajoute la même source.
Le niveau d’approvisionnement en matières premières a été inférieur à la demande exprimée selon près de 53% des concernés du secteur public et de plus de 46% de ceux du privé, ce qui a engendré des ruptures de stocks à près de 54% des premiers et de plus de 45% des seconds, allant jusqu’à 29 jours selon certains d’entre eux.
Près de 17% des chefs d’entreprises du secteur public et plus de 20 % de ceux du privé ont connu des pannes d’électricité, engendrant des arrêts de travail, toutefois, inférieurs à 6 jours pour près de l’ensemble des concernés. Par ailleurs, près de l’ensemble des enquêtés des deux secteurs déclarent être satisfait de l’approvisionnement en eau durant ce trimestre.
Quant à la demande, l’enquête de l’ONS indique que malgré la hausse des prix de ventes, la demande en produits fabriqués a connu une hausse selon les chefs d’entreprises enquêtés des deux secteurs confondus. Plus de 39% des considérés du secteur public et près de 17% de ceux du privé déclarent n’avoir pas satisfait toutes les commandes reçues.
Toutefois, il subsiste des stocks de produits fabriqués selon la plupart des concernés du secteur public et de plus de 47% de ceux du privé, situation jugée normale par la majorité de ces derniers. Près de 31% des enquêtés du secteur public déclarent avoir connu des problèmes de transport durant ce trimestre.
S’agissant de la trésorerie, ladite enquête a fait savoir que l’état de la trésorerie demeure normal selon près de 56% des concernés du secteur public ainsi que de plus de 70% de ceux du privé et reste mauvais selon plus de 30% des premiers et de plus de 20% des seconds.
L’allongement des délais de recouvrement des créances, les charges élevées, le remboursement des emprunts ainsi que la rigidité des prix restent les principaux facteurs qui influent sur l’état de la trésorerie. Cependant, près de 12% des chefs d’entreprises du secteur public et près de 23% de ceux du privé ont recouru à des crédits bancaires.
Concernant le point de l’équipement, la même source note que pour des raisons principalement de vétusté des équipements, près de 72% des enquêtés du secteur public et plus de 49% de ceux du secteur privé déclarent avoir connu des pannes durant ce trimestre, toutefois, inférieur à 13 jours selon la plupart d’entre eux.
Près de 53% des concernés du secteur public et plus de 46% de ceux du privé ont remis en marche leurs équipements après une panne dont près de 35% de ces derniers ont procédé à des renouvellements. Près de l’ensemble des enquêtés du secteur public et près de l’ensemble de ceux du privé déclare pouvoir produire davantage en renouvelant les équipements et sans embauche supplémentaire du personnel, détaille-t-elle.
Par ailleurs, et dans le volet de prévision, la plupart des chefs d’entreprises enquêtés des deux secteurs ayant répondu à l’enquête prévoit une hausse de la production et de la demande. Par ailleurs, ils prévoient de bonnes perspectives de leurs trésoreries.
Par S R.
