L’industrie automobile gagne en maturité
À partir de cette année, l’Algérie prévoit le lancement de plusieurs usines de fabrication automobile, notamment Geely, Chery, JAC, Renault, Hyundai, Kia, Volkswagen et Baic. D’autres projets, tels que Motorex dans le secteur des camions, ainsi que des marques spécialisées dans les tracteurs et les motos, avancent également dans leurs démarches d’investissement.
Cela soulève naturellement la question du taux d’intégration exigé par le cahier des charges, et donc du développement de la sous-traitance locale. Dans cette optique, plusieurs conventions ont été signées mardi à Alger afin de favoriser le développement de l’industrie locale des pièces de rechange par des sous-traitants algériens. L’objectif est d’intégrer progressivement ces composants dans la fabrication nationale de véhicules. Au regard des évolutions enregistrées ces dernières semaines, notamment grâce aux partenariats et joint-ventures scellés, l’industrie automobile du pays se réveille
S‘agissant convention signées, c’est un mémorandum d’entente entre le ministère de l’Industrie et 13 constructeurs de véhicules (locaux et étrangers), toutes catégories confondues, l’objectif étant d’intégrer les pièces de rechange locales et d’accompagner les producteurs de cette filière dans l’obtention de la conformité et de l’homologation de leurs produits. A cela s’ajoute une convention de sous-traitance entre la société « Stellantis El Djazaïr » et la start-up « IDNAT », spécialisée dans la fabrication des câbles, et une autre entre la même société et l’entreprise « Sarl Algeria Ham Motors » , spécialisée dans la fabrication de composants en plastique, des conventions visant à doter l’usine Fiat d’Oran en pièces, accessoires et kits fabriqués localement.
A cette occasion, le ministre de l’Industrie a souligné que le mémorandum d’entente signé entre son département et les constructeurs de véhicules en Algérie « se veut une étape cruciale s’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre des orientations du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à asseoir une véritable industrie de véhicules, fondée sur des bases solides et durables, et reposant sur un taux d’intégration locale significatif ».
Il est utile de rappeler que qu’au regard des évolutions enregistrées dans la filière industrielle automobile, le département de l’Industrie vise ainsi à coordonner et centraliser tous les partenariats et joint-ventures. Cela permettra de fructifier les opportunités et dégager des partenariats à plusieurs échelles.
Renforcer la sous-traitance relève notre politique de ne plus dépendre de l’étranger et de renforcer la compétitivité de nos produits et de garantir la réalisation des objectifs stratégiques fixés par le ministère. Ces objectifs portent notamment sur « le renforcement de l’intégration locale en permettant aux constructeurs de recourir aux produits locaux, le respect des clauses du cahier des charges exigeant l’augmentation progressive du taux d’intégration locale, ainsi que la promotion de la filière de fabrication des pièces de rechange, à travers la réunions de toutes les conditions favorables en faveur des fabricants des composants et des accessoires, tout en leur permettant d’adhérer au système de production nationale et international ». Il s’agit également « d’établir une coopération efficace entre les constructeurs de véhicules et les fabricants des pièces de rechange, en vue d’approvisionner le marché en produits de haute qualité répondant aux normes techniques requises
Selon les révélations de la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (BASTP), le pays compte 1200 entreprises de sous-traitance, dont 100 sont prêtes à collaborer immédiatement avec les investisseurs, d’ou la nécessité d’exploiter rapidement le potentiel important» de ces groupes industriels, préconisant de lancer des partenariats stratégiques entre les différents groupes industriels pour une meilleure efficacité économique.
Par Réda Hadi
