02/06/2025
ACTUENERGIE

Tebboune à propos du Gazoduc transsaharien: «Le projet algérien est réel, les autres sont fictifs»

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est exprimé, samedi soir, sur le projet Gazoduc transsaharien reliant trois pays (Nigeria, Niger et l’Algérie). Lors de son entrevue périodique avec des représentants des médias, Tebboune a qualifié le projet de réel, affirmant que «le travail se poursuit et il ne reste plus que 700 à 800 Km à parachever sur les 4000 km du projet», rappelant, à cet égard, «l’accord établi concernant ce projet» entre les pays concernés, à savoir l’Algérie, le Niger et le Nigeria.  Face à ce «projet économique», le chef de l’Etat  a noté qu’il y a «un projet politique fictif devant traverser 14 pays, dont les territoires sahraouis occupés, et nécessitant des dizaines de milliards», a-t-il dit, précisant que les analystes intègres dans le domaine de l’énergie «savent séparer le bon grain de l’ivraie».  De nombreux experts estiment le tracé proposé par le Maroc est techniquement «irréalisable» et surtout coûteux, nécessitant la mobilisation de dizaines de milliards de dollars pour sa réalisation. Concernant le Gazoduc transsaharien (TSGP), les trois pays (Le Nigéria, le Niger et l’Algérie)  devraient se réunir dans les prochaines semaines afin de relancer le projet dans sa partie au Niger. Les autorités de ce pays ont montré une réelle volonté pour le parachèvement de ce projet important pour le développement socioéconomique des trois pays.

Lors de son entretien avec le ministre du pétrole du Niger, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a souligné les progrès tangibles réalisés dans la mise en œuvre de ce gazoduc transsaharien, un mégaprojet énergétique transcontinental. Le TSGP, également connu sous le nom de NIGAL (Nigeria-Algérie), est un ambitieux projet visant à relier le Nigeria à l’Algérie par un gazoduc de 4 128 kilomètres, traversant le Niger. Avec une capacité annuelle prévue de 30 milliards de mètres cubes, ce gazoduc a pour objectif principal de transporter le gaz naturel nigérian vers l’Europe, offrant ainsi une nouvelle route d’approvisionnement énergétique.

L’importance de ce projet s’est accrue dans le contexte géopolitique actuel, notamment depuis le conflit russo-ukrainien, qui a entraîné une hausse des prix des hydrocarbures et une volonté de l’Europe de diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz. L’Algérie, qui fournit actuellement 11% du gaz naturel européen, voit dans ce projet une opportunité de renforcer sa position sur le marché énergétique continental. Le projet TSGP a connu une longue gestation depuis sa conception dans les années 1980. Ce n’est qu’en juillet 2022, lors de la troisième réunion ministérielle tripartite tenue à Alger, qu’un accord a été signé pour entériner son lancement. Depuis lors, les trois pays impliqués ont intensifié leurs efforts pour concrétiser cette initiative.

La prochaine réunion ministérielle vise à faire le point sur l’état d’avancement du projet et à renforcer la coordination entre les pays partenaires. Les discussions porteront sur les aspects techniques, financiers et logistiques du gazoduc. Des études de faisabilité ont déjà été lancées, se concentrant sur les tracés potentiels, les coûts estimés et les modalités d’exploitation.

Il faut dire que le TSGP est perçu non seulement comme une infrastructure énergétique, mais aussi comme un vecteur de développement économique pour les régions traversées. Il promet de créer des emplois, de stimuler l’industrialisation et d’améliorer les conditions de vie des populations locales grâce à une meilleure infrastructure énergétique.

Par Selma R.

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