19/09/2024
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Transport maritime: L’Algérie lance une nouvelle compagnie

L’Algérie veut développer son transport maritime. Des mesures importantes ont été prises durant les quatre dernières par le gouvernement pour booster l’investissement dans le fret maritime. Alors que le groupe public de transport maritime (GATMA) est en pleine restructuration, l’investissement dans le transport maritime est désormais ouvert aux opérateurs publics et privés. Une nouvelle compagnie maritime vient de voir le jour.

Il s’agit de « Madar Maritime Company» (MMC), spécialisée dans le transport maritime et logistique. Elle a été lancée par le groupe public Madar Holding SPA. En effet, à travers cette nouvelle compagnie, les pouvoirs publics affichent leurs ambitions pour le développement d’une activité accusant un énorme retard, après notamment la destruction du pavillon national durant les années 90 et 2000.

Des milliards de dollars sont consacrés annuellement pour le transport de nos importations de l’étranger, notamment les céréales. Selon des experts, le marché algérien du transport de marchandises est estimé à 12 milliards de dollars. Il est dominé en grande partie par les armateurs étrangers. A titre d’exemple, la Compagnie maritime d’affrètement-Compagnie générale maritime (CMA-CGM) détient, à elle seule, 35% des parts. Donc l’investissement dans ce domaine devient plus que nécessaire pour réduire les coûts du transport de marchandises, avoisinant les 6 milliards de dollars  et également renforcer la sécurité alimentaire du pays.  C’est ce cadre que s’inscrit le projet du groupe Madar qui vise d’abord à élargir son portefeuille d’activité et surtout la conquête de parts sur le marché algérien, détenues jusqu’à présent par les armateurs étrangers.  « En investissant dans ce secteur vital et avec l’acquisition de son premier navire, Madar Holding s’engage à jouer un rôle clé dans la dynamique et la croissance économique de notre pays, en assurant de services de transports maritimes de qualité pour soutenir les échanges commerciaux», a mentionné le groupe public dans un communiqué. Selon la même source, Madar Maritime Compagny a, également, bénéficié « de moyens financiers conséquents, lui permettant l’achat de nouveaux navires de différents usages et de capacités pour renforcer sa flotte ».

Et d’assurer que «  le secteur du transport maritime et de la logistique commerciale connaîtra désormais la présence d’un nouvel opérateur public, dont les ambitions de croissance et d’investissements dans les domaines stratégiques ne cessent de croître». L’Algérie, qui cherche à développer ses exportations hors hydrocarbures et à renforcer sa présence économique en Afrique, dispose déjà d’une compagnie publique de fret maritime, à savoir  le Groupe algérien de transport maritime (GATMA). Ce dernier n’arrive pas à s’imposer sur le marché jusqu’à présent. Un nouveau d’investissement et de redéploiement est en place. La PDG du Groupe, Nadia Rabia, avait déclaré en mai dernier que plusieurs projets sont en cours de réalisation en vue de renforcer la flotte de navires et son plan de charge, ainsi que sa part de marché. Selon elle, le programme prévoit l’acquisition de trois gros navires vraquiers de capacité de 55.000 à 60.000 tonnes, et ce, pour renforcer la flotte de la nouvelle entité créée, Cnan El Djazair (entreprise regroupant Cnan Nord et Cnan Med). Actuellement, l’ensemble dispose d’une flotte de 13 navires dont sept était fonctionnels et six en maintenance au moment de la fusion. Cet armateur public a une petite part du marché algérien du fret maritime. En 2020, elle a été estimée à 4% par le président de l’Association professionnelle des agents maritimes algériens (Apama), Abdellah Serai.

Par Sirine R

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