Une loi pour réguler le marché locatif
Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi, a révélé que son département œuvre à légiférer les loyers de logements en Algérie dans le cadre du projet de loi sur la promotion immobilière. Le ministre a révélé que le nouveau projet de politique de logement orientera et accompagnera les promoteurs immobiliers à même d’investir dans le secteur du logement locatif, à travers le projet de loi portant amendement de la loi sur la promotion immobilière.
En ce qui concerne la question de la location en tant qu’alternative pour alléger la demande de logements, Mohamed Tarek Belaribi a expliqué que la question ne peut être abordée que dans une approche large et globale.
Il a également souligné que «le nouveau projet de politique du logement concrétisera plusieurs étapes liées à la garantie de l’accès au logement, pas nécessairement par le biais de la propriété », notamment à travers la formule de location. D’autant, a-t-il souligné que « le principe de l’accès à un logement décent est une priorité absolue, conformément au 28ème engagement du Président de la République ».
Le marché locatif est une «jungle» estiment beaucoup de personnes (particulièrement les jeunes mariés), qui disent que dans le marché locatif en Algérie, c’est la loi du plus fort qui est appliquée et dénoncent un «acharnement» contre les locataires.
A cause de la cherté des locations, et du manque d’offres, les prix sont inaccessibles, et peu se permettent une provision de 40 millions (en moyenne) pour payer l’année de location d’un F2, à Alger par exemple. L’écueil le plus important est le prix déraisonnable exigé qui dépasse, souvent, de plusieurs fois le SNMG. A Alger, par exemple, il est «quasiment impossible» de trouver un appartement à moins de 35 000 DA. Les locataires se demandent sur quelles bases sont fixés les prix, alors que le bail ne devrait guère dépasser le tiers du salaire moyen.
Une raison qui a poussé le Ministre de l’habitat de l’Urbanisme et de la Ville, à vouloir légiférer en la matière. A cet égard, a précisé le ministre, la promotion immobilière privée locative est encouragée par des incitations fiscales en faveur des promoteurs, en concrétisant le principe d’incessibilité. Mohamed-Tarek Belaribi a précisé que « cette formule favorisera la mobilité d’un logement à l’autre en fonction des revenus mensuels de la famille, en plus d’encourager et de promouvoir le marché locatif et de protéger les propriétaires à travers la législation afin de proposer à la location des logements inoccupés ». Le ministre a rappelé que « le parc immobilier est, essentiellement, composé du Logement public locatif « LPL » (1.538.000 unités) financé entièrement par le Trésor public, et du Logement sous la formule location-vente « AADL » (plus de 811.000 unités), subventionné par l’État.
Durant la période allant de 2020 à 2024, 1.246.000 logements ont été livrées, dont plus de 404.000 LPL et plus de 427.000 logements AADL, soit 67% du parc livré, indique le ministre, notant que réalisations ont eu un impact positif sur les prix du loyer au niveau national et contribué grandement à la régulation du marché locatif. Il faut préciser aussi que le marché locatif en Algérie, est pratiquement livré à lui-même.
Par Réda Hadi