Forum BRICS Outreach Plus: Laaziz Faid représentera le président Tebboune
C’est aujourd’hui mardi que les travaux du 15e sommet des BRICS débuteront en Afrique du Sud. Plusieurs questions seront à l’ordre du jour, dont notamment l’élargissement du bloc. L’Algérie sera représentée au forum BRICS Outreach Plus par le ministre des Finances, Laaziz Faid, en qualité de représentant du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, indique le ministère des Finances dans un communiqué.
Le ministre s’est rendu dimanche à Johannesburg pour participer au forum « BRICS Outreach Plus », dont les travaux sont prévus jeudi prochain, précise la même source.
Cet évènement s’inscrit dans le cadre de la 15ème session du Sommet des BRICS qui se tient du mardi 22 août au jeudi 24 août, sous le thème : «Partenariats pour une croissance accélérée, développement durable et multilatéralisme inclusif».
Le forum réunira en plus des dirigeants des cinq pays du groupe des BRICS, des chefs d’Etat et de gouvernement de 67 pays d’Afrique, d’Amérique latine, d’Asie et des Caraïbes, ainsi que des responsables d’organisations internationales et régionales.
«La participation de l’Algérie à ce forum traduit tout l’intérêt accordé par les autorités du pays à contribuer à la réflexion autour des questions liées à la reprise face aux crises multidimensionnelles, au renforcement d’un multilatéralisme juste et à la réforme de la gouvernance mondiale», souligne le ministère.
Cet événement constituera une occasion pour les participants d’échanger au plus haut niveau sur des thématiques d’actualité, notamment les voies et moyens de renforcer la coopération des pays en développement pour assurer une reprise économique mondiale inclusive et un développement durable.
«Ces thématiques qui seront débattues en présence d’éminentes personnalités et de chefs d’Etat, témoignent de l’importance d’une action solidaire pour un système économique mondial plus réactif et plus juste, permettant de lutter contre les inégalités, d’accélérer la transition climatique et de renforcer les chances d’atteindre les objectifs du développement durable», indique le ministère. Dans une déclaration à la radio nationale, le ministre des Finances a assuré que la participation de l’Algérie à ce sommet reflète son attachement au renforcement du multilatéralisme juste et équitable pour réformer la bonne gouvernance mondiale.
M. Faid rencontrera, en marge de cet événement, des responsables de certains pays membres et non membres des BRICS, avec lesquels il échangera sur l’état et les perspectives de coopération avec l’Algérie, ajoute la même source.
L’Algérie a déclaré en juillet qu’elle avait demandé à devenir membre des BRICS et à devenir actionnaire de la nouvelle banque de développement, dite banque des BRICS. La nation nord-africaine est riche en ressources pétrolières et gazières et cherche à diversifier son économie et à renforcer son partenariat avec la Chine et d’autres pays.
De l’avis de beaucoup d’observateurs, le dossier algérien est sur la bonne voie. Au moins trois pays membre des BRICS, à savoir la Russie, la Chine et l’Afrique du Sud ont affiché leur soutien direct pour la candidature de l’Algérie. Lors de ses dernières visites d’Etats, notamment en Russie et Chine, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a défendu le dossier algérien, tout en présentant les ambitions de notre pays pour une telle adhésion.
«Nous avons demandé officiellement à rejoindre le groupe des BRICS et sa nouvelle banque de développement en tant qu’actionnaire, avec une première contribution à hauteur de 1,5 milliard de dollars», avait déclaré Tebboune, dans une entrevue accordée à la télévision centrale de Chine «CCTV», en juillet dernier. Assurant que l’adhésion de l’Algérie aux BRICS «ouvrira de nouvelles perspectives économiques», le Président Tebboune a rappelé que «l’Algérie œuvre, depuis des années, aux côtés de la Chine, pour un monde meilleur et plus juste, où des aides sont accordées aux pays pauvres».
«Nous œuvrons également pour un monde multipolaire et nous réclamons, avec la Chine, la révision de plusieurs aspects relatifs aux institutions onusiennes, pour ne citer que le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), qui ne servent plus les pays pauvres et émergents», a souligné le Président de la République, soutenant que «le groupe des BRICS nous est plus favorable».
Par Sirine R/Agence