Un ordre mondial en effervescence
Par Abderrahmane Hadef (*)
Après la réunion du BRICS qui s’est soldée par son extension a de nouveaux pays dont l’Arabie Saoudite et les Emirats Arabes Unis, 45% de la population mondiale près de 30% du PIB mondial, plus de 50% de la croissance et surtout plus de la moitié de la production des énergies fossiles. Aujourd’hui c’est la réunion du G20 qui veut préserver le statut de la plateforme de dialogue la plus représentative (85% de l’économie mondiale) pour un équilibre des forces et une entente sur les engagements pour faire face aux grands défis qui guettent l’humanité.
Ce qui est a retenir c’est la contre offensive des pays occidentaux pour s’imposer comme un pôle majeur dans l’ordre mondial, mais c’est surtout le rôle joué par l’Inde et l’Arabie Saoudite et dans un degré moindre les EAU à travers la projection de projets d’envergure (un MOU signé entre l’Arabie Saoudite et les USA) pour soutien au projet baptisé Corridor économique intercontinental (long de 10000 km, avec un financement de l’ordre de 100 milliards de dollars devant augmenter les échanges commerciaux de plus de 30% et créer plus 10 millions d’emplois) qui relierait devant l’Inde a l’Europe via la région du Moyen-Orient. D’ailleurs, la raison de l’absence du Président Chinois Xi Jinping n’est pas loin de l’annonce de ce projet surtout lorsque on note aussi l’intention exprimée par Giogia Milloni Premier Ministre Italienne de se retirer de l’initiative route et ceinture.
Enfin sans omettre de noter l’intégration de l’Afrique par le biais de l’Union Africaine comme membre permanent du G20. Bien évidemment une décision en réponse au dynamisme des BRICS pour lesquels le continent africain relève d’un choix géostratégique majeur pour le rôle que va avoir l’Afrique dans le développement économique pour les décennies à venir. Toutes les projections donne le continent africain comme principale source de croissance. A cela il faut bien noter les richesses naturelles en matières premières (énergie toutes sources confondues, terres et métaux rares etc ).
Les prochains mois vont connaître une accélération des tiraillements entre les pôles dits Sud Global mené par la Chine et la Russie d’un côté et l’Occident global mené par les USA.
(*) Consultant et expert en géoéconomique