Le Forum algéro-américain de l’Énergie prévu du 7 au 9 novembre à Washington
Le gaz, les EnR et les mines au menu
La 17e édition du Forum algéro-américain de l’Energie aura lieu du 7 au 9 novembre prochain à Washington, aux Etats-Unis. Une forte délégation algérienne est attendue à cet important rendez-vous économique.
Elle sera composée de hauts cadres des compagnies publiques Sonatrach et Sonelgaz, ainsi que de l’Agence Alnaft et d’autres filiales spécialisées dans le domaine énergétique, a fait savoir le président du Conseil d’affaires algéro-américain, Smaïl Chikoune.
En effet, ce Forum sera une occasion pour l’Algérie de présenter les opportunités d’investissement dans le domaine de l’Energie (pétrole et gaz) et également dans le développement des projets dans le cadre de la transition énergétique. Outre les énergies renouvelables, les pouvoirs publics visent le développement des l’hydrogène vert.
Toute une stratégie a été mise en place afin de capter des investissements étrangers. Le groupe Sonatrach prévoit dans son plan du développement (2022-2026) l’investissement de près de 40 milliards de dollars pour l’augmentation des réserves nationales en hydrocarbures et la valorisation des ces produits en local, en prévoyant l’investissement de 7 milliards de dollars dans la pétrochimie.
Ce plan ambitieux sera présenté devant les majors américains à l’exemple de Chevron, d’Exxon Mobil et d’Occidental Petroleum qui devraient participer à ce Forum algéro-américain sur l’Energie. «Des discussions seront engagées sur les énergies conventionnelles et la transition énergétique, de projets d’énergies renouvelables, notamment l’hydrogène vert», a précisé Chikhoune.
Les compagnies américaines s’intéressent également à l’exploration du gaz naturel, une source d’énergie propre et très demandée sur le marché mondial, notamment en Europe. Les pays de Vieux continent sont à la recherche d’alternative au gaz russe.
Donc, l’implantation de compagnies américaines en Algérie, qui se présente comme étant un fournisseur fiable et en mesure de répondre à une partie de la demande européenne, ne pourrait qu’être bénéfique pour eux, surtout avec les avantages accordées dans le cade de la nouvelle loi sur les hydrocarbures de 2019. La compagnie «Chevron» est en pourparlers avancés avec la Sonatrach pour s’implanter sur le marché algérien. Pour rappel, Chevron avait signé un protocole d’accord avec Sonatrach, en 2020, pour explorer les opportunités du gaz naturel en Algérie.
Les Américains ont l’ambition de se rapprocher davantage du marché européen qui offre d’importantes opportunités durant cette période, marquée par la crise énergétique, mais aussi par l’objectif de l’Union européenne de diversifier ses partenaires énergétiques pour remplacer le gaz russe d’ici 2027. De ce fait, l’Algérie se présente comme l’un des principaux acteurs sur le terrain énergétique européen, ce qui ouvre l’appétit aux groupes américains qui ont reçu un important coup après avoir abandonné le terrain pour se focaliser sur la production du gaz non conventionnel aux Etats-Unis.
Il est question aussi, a-t-il ajouté, de discussions sur le secteur des mines, assurant que «c’est le moment d’explorer ce secteur, puisque l’Algérie recèle énormément de ressources naturelles particulièrement dans le domaine minier et que la partie américaine a toute l’expertise et l’expérience requise dans ce domaine» et avait «déjà manifesté son intérêt à investir dans l’exploration minière».
Durant les travaux de ce forum, la partie américaine sera représentée aussi par des experts qui vont parler de tous types de minéraux recherchés dans le monde, tels que les métaux rares, le zinc, le phosphate et l’or, ce qui va enclencher de valeur ajoutée et la création d’emplois, a-t-il fait savoir.
L’autre aspect qui sera abordé lors cette rencontre est la coopération dans le domaine de la formation, pour permettre à la partie algérienne de bénéficier de cette expérience américaine, a-t-il conclu.
Par Sirine R.
