19/05/2024
INTERNATIONAL

Agriculture saharienne: Engouement des investisseurs

Le ministre de l’Agriculture et du développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a indiqué que 230.000 hectares (ha) ont été mis à la disposition des investisseurs en 2022, dans le cadre du programme de l’agriculture Saharienne.

Affirmant que le développement de l’agriculture dans le Sud constitue  »une priorité » dans le plan d’action de son département, M. Henni a souligné, sur les ondes de la radio nationale, que 230.000 ha ont été mis à la disposition des investisseurs en 2022, dans le cadre du programme de l’agriculture Saharienne.

Il a ajouté que pour l’année en cours, 220.000 ha sont prévus, dans le cadre des plans de cultures élaborés pour cette région, notamment celles stratégiques, comme les céréales et les légumineuses.

M.Henni a également assuré qu’une  »forte demande » d’investissement agricole dans le Sud du pays est observée avec plus de 3.000 demandes enregistrées sur la plateforme de l’Office de développement de l’agriculture saharienne, à sa précédente ouverture, entre fin de 2022 et début 2023.

Il a, dans ce sens, relevé que les rendements céréaliers « importants » situés entre 70 et 80 quintaux par hectare, la disposition des ressources hydriques nécessaires, ainsi que l’accompagnement de l’Etat sont autant de potentialités qui encouragent l’investissement dans l’agriculture Saharienne. Sur un autre registre, le ministre a souligné la nécessité de s’adapter aux défis majeurs mondiaux.

«Notre objectif rapide est d’être pratiquement proactif. C’est-à-dire réagir rapidement pour que l’adaptation aux défis majeurs mondiaux, comme les calamités naturelles, doit-être mise en place», a-t-il déclaré, en évoquant une nouvelle stratégie agricole basée sur l’obligation de résultats. 

Cette stratégie, détaille-t-il, repose prioritairement sur les filières stratégiques des céréales et du lait. Comprendre par là développer la culture saharienne et optimiser le rendement de toutes les parcelles arables à l’échelle nationale.

Questionné sur les agriculteurs touchés la saison écoulée par des calamités naturelles qui sont toujours suspendus à des indemnisations, le ministre a assuré que son département « ne peut laisser ces agriculteurs victimes de calamités naturelles », indiquant que « des dispositions sont prises pour statuer sur ces cas, via des commissions qui aborderont prochainement le travail d’évaluation des pertes de chacun, afin de les indemniser en nature », à l’instar des victimes des incendies précédents.  

Par ailleurs, les agriculteurs victimes de la sécheresse souffrent également du problème de lenteur en indemnisation imputée en grande partie à la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA) qui ne considère, toujours, pas la sécheresse comme une « calamité naturelle ».

Pour y pallier, M. Henni informe que le dossier est, en effet, ouvert, car la CNMA doit disposer d’un ancrage juridique pour commencer à indemniser les agriculteurs. « Il faut obligatoirement intégrer la problématique de calamité naturelle dans la nomenclature de la Caisse », assure-t-il.

Ce sont là, rappelle-t-il, certains aspects des principaux défis majeurs auxquels est confronté le département de l’Agriculture.  

« Nous sommes devant des défis majeurs, telles les problématiques climatiques et de sécheresse récurrentes sur nombre de zones sur le continent », a-t-il noté, reconnaissant l’effet dévastateur de la hausse de la température sur l’environnement mondial, à l’image du Canada où il y a eu 400 mille hectares de terres arables sont brulés et 30 mille personnes déplacées.

Synthèse S R

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *