Agriculture: Tebboune ordonne l’adoption d’une stratégie intégrée
La sécurité alimentaire du pays est un point sur lequel le Président Tebboune accorde une importance particulière. Cela est d’autant plus vrai, que le Chef de l’Etat qui a présidé, ce dimanche, une réunion du Conseil des ministres, consacrée à plusieurs dossiers a enjoint d’adopter une stratégie intégrée dans le secteur de l’agriculture pour réduire l’importation, et de mettre à profit le nouveau Plan national d’exploitation des eaux usées, qui aura un impact positif sur la production agricole.
Lors de ce conseil, Tebboune, tout en saluant les efforts déployés dans le secteur de l’agriculture, dont, a-t-il dit, « l’impact est aujourd’hui palpable »,a appelé à « l’adoption d’une vision prospective claire et précise à même d’assurer, dans un premier temps, la disponibilité des produits agricoles sur le marché national en quantités suffisantes, avant d’aller vers l’exportation des produits ayant enregistré un excédent notable cette saison ».
En effet, les efforts du Président pour développer davantage ce secteur et confirmer les récents résultats obtenus, signifie à chaque conseil des ministres la marche à suivre.
C’est d’ailleurs dans cette optique et conformément aux décisions du Président de la République concernant la régularisation des terres agricoles en 2025, et aux résultats du Conseil des ministres tenu la semaine dernière à ce sujet, Youcef Chorfa, Ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, a installé Commission nationale de régularisation des Cette commission, composée de tous les acteurs et partenaires impliqués dans ce dossier, prendra en charge l’organisation d’ateliers de travail durant lesquels seront discutées et étudiées les mécanismes nécessaires à la régularisation des terres agricoles, en tenant compte des différentes modalités légales qui les encadrent. L’objectif est de préparer une feuille de route pratique pour assainir tous les cas en suspens dans ce domaine, afin de régulariser la situation des investisseurs réels et de renforcer leurs capacités de production, contribuant ainsi à la réalisation des objectifs de sécurité alimentaire et à la diversification de l’économie nationale.
En effet, le plan agricole 2024-2025 en Algérie, instruit par Tebboune et suivi par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural et de la Pêche, vise non seulement à augmenter les surfaces cultivées, mais aussi à moderniser les infrastructures agricoles.
Cela étant, il faut rappeler que lors d’une rencontre tenue récemment avec les agriculteurs, le Président Tebboune a mis en avant plusieurs mesures stratégiques pour renforcer le secteur agricole. L’interdiction totale d’importation de blé dur est une mesure phare visant à réduire la dépendance du pays aux importations et à renforcer sa souveraineté alimentaire. Il a également ordonné la résolution définitive des problèmes liés à la propriété foncière agricole d’ici fin 2025, afin de sécuriser les droits des agriculteurs et d’encourager les investissements. Pour soutenir les producteurs, il a demandé aux banques de faciliter l’octroi de crédits destinés à la construction de chambres frigorifiques et au stockage des produits agricoles, garantissant ainsi la stabilité des prix sur le marché.
En matières de performance, l’Algérie s’est particulièrement distinguée ces derniers temps et a enregistré des performances remarquables dans plusieurs filières agricoles, notamment l’oléiculture, l’agrumiculture, les dattes, la pomme de terre et les abricots.
Dans le domaine de l’oléiculture, le pays se classe actuellement quatrième mondialement pour la production d’olives de table, avec un programme ambitieux visant à planter un million d’oliviers d’ici 2024.
En ce qui concerne les agrumes, l’Algérie continue d’améliorer ses rendements grâce à une meilleure gestion des cultures. La production d’agrumes est en constante augmentation, avec des variétés comme les oranges et les citrons qui sont particulièrement prisées tant sur le marché local qu’international.
L’Algérie est parmi les premiers producteurs mondiaux, avec une production estimée à 1,24 millions de tonnes par an, selon le dernier classement de la FAO pour 2024. Pour la pomme de terre, la wilaya d’El-Oued se distingue par sa production exceptionnelle, avec une récolte annuelle dépassant 11,5 millions de quintaux. Cette région représente plus de 30% de la production nationale et joue un rôle clé dans l’économie agricole du pays, aux côté des autres bassins comme Mascara, Mostaganem, Bouira ou El-Oued. D’autres fruits et légumes comme la pomme, l’ail, l’oignon, le piment et le poivron, la tomate, la pastèque et le melon, etc., sont également produits en quantités et en qualités et sont exportés vers les pays du Golfe, où ils sont très prisés ; ainsi qu’aux Amériques.
Par Réda Hadi
