11/09/2024
ACTUALITEENERGIE

Fin du pétrole: Un grand mensonge occidental selon Mourad Preure

Le discours occidental sur la fin des énergies fossiles, en particulier du pétrole, est un grand mensonge. Mourad Preure, consultant international en questions énergétiques, déconstruit cette propagande en soulignant que, malgré les affirmations d’une extinction imminente du pétrole, les efforts pour déstabiliser les pays producteurs persistent. Cette situation paradoxale résulte du fait que la transition vers des énergies alternatives comme l’électrique et l’hydrogène vert est illusoire et engendre des conséquences désastreuses pour l’environnement, a-t-il affirmé lors de son passage sur la radio nationale.

S’exprimant sur les ondes de la Chaîne 3, Mourad Preure a mis en avant les stratégies des puissances mondiales visant à maintenir leur emprise sur les pays riches en ressources énergétiques. Il a cité la dimension géopolitique de l’industrie pétrolière, où les pays producteurs sont considérés comme le maillon faible en raison de leur pouvoir décisionnel limité face aux grandes compagnies internationales. Il a également souligné que la lutte pour le contrôle des approvisionnements en énergie et en matières premières devient de plus en plus agressive, comme en témoigne la situation dans la zone sahélo-sahélienne. « La prétendue fin du pétrole, telle qu’annoncée par les spécialistes occidentaux, est un vaste mensonge. Alors que ces analystes affirment que le pétrole est en train de disparaître, nous observons que la pression sur les pays producteurs persiste. Ce paradoxe s’explique par le fait que la transition des énergies fossiles vers l’électrique et l’hydrogène vert est une illusion, entraînant en outre des conséquences environnementales désastreuses », a-t-il ajouté.

Le consultant international a expliqué que la fin de l’ère du pétrole est une illusion, car les hydrocarbures, gaz et pétrole, représentent encore plus de 50% de la consommation énergétique mondiale. Il estime que les guerres de l’énergie n’ont jamais cessé, et que la demande mondiale de pétrole continuera de croître jusqu’en 2030, soutenue par une forte demande de transport aérien et une mobilité routière accrue. Selon un récent rapport de l’Opep, la consommation mondiale de pétrole pourrait atteindre 106,3 millions de barils par jour en 2025, laissant présager de nouveaux records.

Mourad Preure a également évoqué la dynamique actuelle des marchés énergétiques, soulignant que la transition énergétique, tant vantée par les pays occidentaux, est loin d’être une réalité tangible. Les investissements massifs dans les infrastructures électriques et les technologies vertes ne suffisent pas à compenser la demande croissante en énergies fossiles. Les défis technologiques, économiques et environnementaux posés par les énergies alternatives rendent leur adoption à grande échelle difficile. Il a souligné que les infrastructures existantes, principalement basées sur les énergies fossiles, nécessitent encore des décennies de transformation avant qu’une véritable transition puisse être envisagée.

De plus, Preure a pointé du doigt les contradictions des politiques énergétiques occidentales. Bien que ces pays promeuvent ostensiblement les énergies renouvelables, ils continuent d’exploiter et de sécuriser des sources de pétrole à l’étranger. La pression exercée sur les pays producteurs, souvent accompagnée de sanctions et de déstabilisations politiques, vise à maintenir une domination sur les ressources énergétiques stratégiques.

En outre, il a mis en lumière l’impact économique des hydrocarbures sur les économies mondiales, en particulier dans les pays en développement. Ces nations, fortement dépendantes des revenus pétroliers, se trouvent souvent prises au piège des fluctuations des prix du pétrole, exacerbées par les politiques des grandes puissances. La manipulation des marchés pétroliers pour des gains géopolitiques met en péril la stabilité économique de nombreuses régions.

Preure a conclu en affirmant que les pays occidentaux cherchent à contrôler la transition énergétique et que l’introduction de nouvelles monnaies comme le yuan chinois et la roupie indienne dans le commerce du pétrole est une véritable révolution. La demande mondiale de pétrole, tirée par la Chine et alimentée par les secteurs du transport aérien et des activités industrielles, de construction et agricoles, devrait continuer de croître de manière robuste dans les années à venir. Cette dynamique reflète non seulement l’insuffisance des énergies alternatives pour répondre aux besoins mondiaux actuels, mais aussi l’incapacité des politiques occidentales à s’adapter aux réalités économiques et énergétiques mondiales.

Par Mourad A.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *