Formation professionnelle: Adoption d’une nouvelle vision
Dans un contexte où le marché du travail évolue rapidement, l’adéquation entre la formation professionnelle et les besoins des employeurs devient essentielle. C’est dans cette optique que le ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels, Yacine El Mahdi Oualid, a présenté plusieurs initiatives majeures visant à adapter les offres de formation aux exigences actuelles du marché de l’emploi, lors d’une conférence virtuelle organisée par le Conseil supérieur de la jeunesse (CSJ).
Au cours de cet événement, qui a réuni des acteurs politiques et des responsables jeunesse, le ministre a détaillé le plan d’action de son secteur. Ce dernier vise à rénover l’offre de formation professionnelle en se concentrant sur les compétences recherchées par les employeurs. Il a souligné la nécessité de renforcer les systèmes d’information pour mieux cerner les attentes du marché et faciliter l’intégration des jeunes diplômés. « Nous devons revoir les programmes de formation et proposer des spécialités qui répondent directement aux exigences des entreprises », a-t-il affirmé.
L’une des priorités de ce plan d’action réside dans la post-formation, afin d’améliorer l’employabilité des jeunes. « L’objectif est d’offrir aux diplômés des formations pratiques et adaptées pour maximiser leurs chances d’accéder rapidement à un emploi », a précisé Yacine El Mahdi Oualid. La révision des contenus de formation et l’introduction de nouvelles spécialités jugées cruciales dans ce cadre seront essentielles. La transition numérique est également un axe majeur de cette réforme. Le ministre a insisté sur le fait que la modernisation du secteur passe par l’accélération de la numérisation, tant dans la gestion des formations que dans le développement de nouveaux outils pédagogiques. « L’objectif est de préparer les jeunes aux métiers de demain, qui exigent souvent des compétences numériques avancées », a-t-il expliqué.
Parmi les autres initiatives notables, la création de centres d’excellence dans des secteurs spécifiques figure en bonne place. Ces centres, en partenariat avec le monde économique, auront pour mission de dispenser des formations de qualité et de définir des programmes plus en phase avec les besoins du marché. « Ces structures seront également impliquées dans l’élaboration des programmes, afin de mieux répondre aux attentes du tissu économique local », a précisé le ministre. En parallèle, le secteur prépare le lancement des Olympiades des métiers, prévues pour la fin de l’année. Ce concours vise à valoriser les talents des stagiaires en leur offrant un environnement compétitif, ce qui pourrait également stimuler leur ambition et les encourager à exceller dans leurs domaines respectifs.
De son côté, Mustapha Hidaoui, ministre de la Jeunesse et responsable du Conseil supérieur de la jeunesse, a salué les efforts du ministère de la Formation professionnelle, soulignant l’importance de cette réforme pour mieux connecter la formation aux opportunités d’emploi, notamment en faveur de la jeunesse. Il a également confirmé que son département soutenait activement cette démarche, dans le but de répondre aux attentes des jeunes en matière de développement professionnel.
Cette réforme s’inscrit dans une volonté claire de répondre aux défis du marché du travail et aux aspirations des jeunes Algériens, en leur offrant une formation moderne, adaptée et en phase avec les réalités économiques du pays.
Par Mourad A.