Gestion des eaux souterraines communes: Alger, Tunis et Tripoli signent un accord
L’Algérie, la Tunisie et la Libye ont signé, mercredi à Alger, un accord portant création d’un mécanisme de concertation sur la gestion des eaux souterraines communes dans le Sahara septentrional.
L’accord a été signé par le ministre de l’Hydraulique, Taha Derbal, le ministre tunisien de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Abdelmonem Belati et le vice-ministre libyen des Ressources en eaux, Mohammed Faraj Qunidi.
Dans une allocution prononcée à cette occasion, M. Derbal a affirmé que l’accord «ouvre une nouvelle page prometteuse en matière de coordination et de coopération entre nos pays dans un domaine vital, à savoir les ressources en eaux, sur lequel repose tout processus de développement». Indiquant que la question de l’eau était au sommet de l’agenda international ces dernières années, le ministre a précisé que la mise en place de ce mécanisme de concertation «exprime la volonté qui nous anime tous d’approfondir nos connaissances sur les ressources en eaux souterraines du désert du nord et intensifier la coordination et échanger des informations et des données à ce sujet».
Aussi, «l’adoption d’un accord qui encadre le travail du mécanisme de consultation et lui attribue un siège fixe et permanent reflète notre volonté de fournir les conditions appropriées qui permettent à ce mécanisme de fonctionner confortablement et dans un cadre clairement défini et codifié, de manière à ce que sert les intérêts des trois pays et établit la souveraineté de chaque pays sur les ressources en eau dont regorge son sous-sol».
Les dirigeants des trois pays, Messieurs les Présidents Abdelmadjid Tebboune, Kaïs Saïed et Mohamed Younes El-Menfi sont convenus, lors de la 1ere réunion consultative tenue lundi à Tunis, d’activer au plus vite des mécanismes conjoints pour l’exploitation des eaux souterraines communes dans le Sahara septentrional et d’accélérer la mise en œuvre du projet d’interconnexion électrique des réseaux de transport d’électricité entre les trois pays.
Ils sont également convenus de « créer un groupe de travail conjoint chargé d’élaborer des mécanismes permettant de mettre en place des projets et des investissements conjoints, d’envergure dans des domaines et secteurs prioritaires, tels que la production de céréales et de fourrage et le dessalement de l’eau de mer, ainsi que d’autres projets et programmes de coopération visant à assurer la sécurité hydrique et alimentaire des trois pays », selon le communiqué final de la réunion.
Par Slimane T