Hydrocarbures: 206 millions TEP de production en 2025
La production primaire d’hydrocarbures en Algérie est en voie d’augmenter de 2,5 % d’ici 2025, atteignant ainsi environ 206 millions de tonnes équivalent pétrole. Cette hausse, équivalente à 5 millions TEP, témoigne des efforts déployés pour renforcer les réserves et améliorer les techniques de production dans un secteur vital pour l’économie nationale, comme l’a indiqué Mohamed Arkab, ministre de l’Énergie et des Mines.
S’exprimant lors d’une séance devant la Commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) dans le cadre de l’examen du projet de loi de finances PLF 2025, Arkab a souligné que la récente promulgation de la nouvelle loi sur les hydrocarbures a ouvert la voie à des négociations fructueuses avec des entreprises internationales renommées telles qu’Eni, TotalEnergies et Sinopec. Cette évolution illustre la volonté du pays d’attirer des investissements étrangers, essentiels pour dynamiser le secteur. En ce sens, l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft) a lancé un appel d’offres international portant sur plusieurs périmètres d’exploration, stimulant ainsi l’activité dans des régions stratégiques.
Les résultats financiers parlent d’eux-mêmes : les recettes des hydrocarbures ont dépassé 34 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois de 2024. Ces chiffres mettent en lumière l’importance cruciale du secteur pour l’économie algérienne, avec les taxes pétrolières représentant 86 % des prévisions fiscales. Bien que la production commercialisée d’hydrocarbures ait stagné à 126 millions TEP, Sonatrach a réalisé 15 nouvelles découvertes, illustrant la résilience de l’industrie face aux défis persistants.
Parallèlement, la consommation nationale d’énergie a enregistré une augmentation de 5 %, atteignant 55 millions TEP, ce qui requiert un développement accru des capacités de production électrique. À cet égard, Sonelgaz a porté sa capacité de production à environ 26 000 mégawatts, avec une production totale de 74 000 MWh, également en hausse de 5 % par rapport à l’année précédente. Les efforts pour raccorder les foyers à l’électricité et au gaz naturel se poursuivent, avec plus de 162 000 foyers raccordés à l’électricité et environ 550 000 au gaz depuis 2020. Ces initiatives ont permis d’atteindre un taux de raccordement de 99 % pour l’électricité et de 70 % pour le gaz.
De plus, des projets d’infrastructure ambitieux sont en cours, notamment le raccordement des wilayas du Grand Sud au réseau électrique national, grâce à la création de lignes à haute tension, dont l’achèvement est prévu d’ici 2028. Ces efforts s’accompagnent d’une réduction significative des pertes énergétiques dans les réseaux de transport et de distribution, passant de près de 15 % en 2016 à 8 % aujourd’hui. Ainsi, cette dynamique met en lumière la volonté du gouvernement algérien de moderniser le secteur énergétique pour répondre aux besoins croissants tout en attirant des investissements étrangers, positionnant le pays comme un acteur clé dans le domaine énergétique.
Par Mourad A.
