Industrie sucrière: Un partenariat algéro-américain
Pour lancer un projet intégré de production de sucre, Tafadis s’allie à l’américain Reasol. Le partenariat porte notamment sur la culture à grande échelle de la betterave sucrière, sa transformation industrielle et sa commercialisation. Une partie de la production devrait être exportée. Selon le communiqué de Tafadis, le document a été paraphé par les représentants des deux sociétés en marge de la visite d’une délégation d’hommes d’affaires américains en Algérie organisée par le Conseil d’affaires algéro-américain (USABC).
Les relations d’affaires portent leurs fruits, et selon des sources concordantes, d’autres prêts en cours de discussion, seront bientôt finalisés. Aussi, le document a été paraphé, en marge d’une rencontre entre le groupe Madar et une délégation d’affaires américaine qui effectue depuis le 21 janvier courant une visite en Algérie, organisée par le Conseil d’affaires algéro-américain (USABC), pour explorer des opportunités d’investissement.
Selon la même source, ce mémorandum d’entente, qui « jettera les bases d’un partenariat stratégique entre Tafadis et Reasol, firme texane réputée dans le domaine agroalimentaire », porte sur le développement d’un projet intégré allant de la culture « à grande échelle » de la betterave sucrière jusqu’à sa transformation industrielle, afin de produire « un sucre blanc 100% algérien répondant aux meilleurs standards internationaux », a indiqué l’entreprise algérienne dans son communiqué.
Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique a inspecté les travaux réalisés depuis le transfert de cette usine au portefeuille du groupe Madar après sa confiscation par décisions définitives de justice. Les travaux connaissent un rythme très avancé, puisqu’ils devraient être achevés à la fin de l’année en cours, et l’usine entrera bientôt en exploitation au début de 2024.
Il est prévu que l’usine occupera plus de 1 200 emplois, dont 500 emplois directs, car l’usine est équipée des technologies les plus récentes et les plus modernes dans le domaine pour assurer une production de haute qualité. Ce projet contribuera également à atteindre l’autosuffisance nationale en sucre et orienter le surplus vers l’exportation. Tafadis a par ailleurs indiqué qu’elle ambitionne de conquérir de nouveaux marchés à l’export, dont notamment le marché américain.
Filiale du conglomérat industriel public Madar, Tafadis a été officiellement lancée en mars 2023 avec un capital initial de 10 milliards de dinars (74,3 millions de dollars) pour opérer dans le domaine du raffinage, de la production et de la commercialisation de sucre. Son usine de raffinage est dotée d’une capacité de production de 2000 tonnes de sucre par jour.
Notons que l’Algérie est le premier importateur de sucre du continent africain et le 5e à l’échelle mondiale derrière l’Indonésie, la Chine, les Etats-Unis et le Bangladesh avec une moyenne annuelle d’environ 2,3 millions de tonnes. Selon les données compilées sur la plateforme Trademap, la facture des achats de la denrée a atteint plus de 777 millions de dollars en 2021.
Avec la signature de ce mémorandum, la firme algérienne signe un bel exploit. Celle-ci à travers ce partenariat «stratégique», ambitionne de conquérir de nouveaux marchés à l’export et pénétrer notamment le marché américain, souligne-t-on. Fondée par le groupe Madar en 2022 avec un capital initial de 10 milliards de dinars, Tafadis active dans le domaine du raffinage, de la production et de la commercialisation de sucre (blanc, roux et liquide). La société, dotée d’une raffinerie «ultramoderne», affiche une capacité de production mixte de 2000 tonnes par jour.
Pour sa part, Reasol active principalement dans l’industrie du pétrole et du gaz, en proposant des solutions et produits spécialisés pour les marchés mondiaux de l’énergie et des infrastructures.
Par Reda Hadi