17/09/2025
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Intégration commerciale africaine: L’IATF 2025, une vitrine pour l’Algérie

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Du 4 au 10 septembre 2025, Alger accueillera la foire commerciale intra-africaine (IATF), le plus grand rendez-vous économique du continent. Avec plus de 44 milliards de dollars d’échanges attendus, l’événement représente une vitrine exceptionnelle pour l’Algérie, appelée à jouer un rôle central dans l’intégration commerciale africaine.

Organisé par la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), en collaboration avec la Commission de l’Union africaine et le secrétariat de la ZLECAf, ce rendez-vous d’envergure marque une étape décisive dans l’intégration économique africaine. Pour Mme KanayoAwani, vice-présidente exécutive d’Afreximbank, invitée à la télévision algérienne, « l’Algérie a été choisie car elle a démontré non seulement une forte volonté politique et un enthousiasme réel à accueillir l’événement, mais aussi parce qu’elle dispose d’une économie diversifiée et d’infrastructures capables d’accueillir un tel sommet. Alger représente une véritable porte d’entrée vers l’Afrique ». La foire se veut plus qu’une simple exposition. Il constituera un marché continental où se croiseront investisseurs, industriels, entrepreneurs et décideurs politiques. « Nous estimons à près de 44 milliards de dollars la valeur des échanges commerciaux et d’investissements qui seront générés lors de cette édition », a souligné Mme Awani.

Au programme : un forum sur le commerce et l’investissement, des rencontres B2B et B2G, mais aussi des espaces consacrés à l’innovation et à la créativité africaine. Des initiatives phares telles que le Creative Africa Nexus, qui mettra en lumière les talents culturels du continent, ou encore le programme dédié aux start-up africaines, offriront une vitrine à la jeunesse et aux entrepreneurs innovants. Un hub de recherche et d’innovation permettra également de valoriser les prototypes et brevets africains, affirmant ainsi la place de la propriété intellectuelle dans la construction du futur économique du continent. Pour l’Algérie, l’événement est une opportunité sans précédent de mettre en avant ses secteurs stratégiques : agriculture, industrie manufacturière, construction et automobile. Les retombées économiques concerneront aussi des milliers de petites entreprises locales, de l’hôtellerie au transport en passant par la restauration. « Cette foire, c’est un moment pour l’Algérie. Aujourd’hui, le pays sera au centre de la scène africaine, et tout l’écosystème national, des PME aux grandes industries, en sortira gagnant », a affirmé l’invitée.

L’IATF 2025 s’inscrit dans la stratégie globale d’Afreximbank, qui repose sur plusieurs piliers : la promotion du commerce intra-africain, l’appui à l’industrialisation et la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf). La banque a déjà financé 20 milliards de dollars de commerce intra-africain entre 2017 et 2021, et s’engage à mobiliser 20 milliards supplémentaires entre 2021 et 2026, avec un objectif de 40 milliards de dollars d’ici 2026. Parallèlement, de nouveaux outils financiers sont déployés, comme le système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) qui permet de réaliser des transactions en monnaies locales, réduisant ainsi les coûts liés au change. Afreximbank a également lancé une plateforme KYC pour renforcer la transparence et sécuriser les échanges. « Ce que nous faisons, ce n’est pas seulement financer, c’est lever les barrières au commerce intra-africain, donner aux Africains les moyens de commercer entre eux et de prendre leur destin en main », a insisté Mme Awani.

Alors que les gouvernements africains dépensent chaque année plus de 60 milliards de dollars dans les infrastructures, dont une large part profite encore à des entreprises non africaines, Afreximbank veut changer la donne en valorisant les capacités locales dans l’ingénierie, la construction et l’industrie. En accueillant l’IATF 2025, l’Algérie ne se contente pas de prouver son rôle moteur en Afrique, elle s’offre aussi une vitrine internationale et une occasion de renforcer ses partenariats économiques. Comme l’a conclu Mme Awani : « L’IATF, c’est l’Afrique qui prend son destin en main. Et pour Alger, c’est une opportunité historique qui ne doit pas être manquée ».

Par M. A.

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