Lancement de la 5G en Algérie: Vers la création de 5 000 emplois
Les préparatifs pour le lancement de la 5G s’intensifient. Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Sid Ali Zerrouki, a annoncé lundi à Alger, en marge de l’inauguration de la cinquième édition du Sommet africain des technologies de l’information et des télécommunications – ICT Africa Summit 2025, que le cahier des charges relatif au lancement de la 5G sera finalisé cette semaine et que les premières offres seront disponibles dans les deux semaines à venir.
Le ministre a tenu à préciser que l’Algérie n’est pas en retard, contrairement à ce que certains avancent, citant à titre d’exemple l’Union européenne, qui vient à peine de lancer un appel d’offres pour une étude destinée à soutenir la révision des règles en matière d’itinérance et à évaluer la qualité des services 5G à l’échelle nationale. Il a également souligné qu’un groupe technique est actuellement à pied d’œuvre pour approfondir les études technico-commerciales et évaluer la rentabilité pour les opérateurs, annonçant par ailleurs l’ouverture prochaine d’une nouvelle bande de fréquence (2600 MHz). Cette dernière aura un impact significatif sur la rapidité et l’amélioration de la connectivité. « Il s’agit d’un saut important en matière de télécommunications », a affirmé le ministre. D’ailleurs, la vitesse de la 4G sera multipliée par plus de cinq dès l’activation de cette nouvelle bande, a-t-il ajouté, précisant que les usagers de la téléphonie mobile ressentiront immédiatement la différence. Par ailleurs, le ministre a indiqué que le déploiement de la 5G se fera de manière progressive, expliquant qu’en dépit des investissements déjà réalisés, il est impossible de couvrir l’ensemble des 58 wilayas à court terme. Concernant les bienfaits de la 5G, le ministre a souligné que le lancement de cet ambitieux projet technologique aura un impact positif sur l’économie nationale. Selon ses prévisions, il y aura la création entre 5000 à 6000 emplois directs, sans compter la dynamique qui sera insufflée dans le secteur économique et service notamment. « Avec la 5G, une nouvelle dynamique sera insufflée pour l’économie nationale au moins pour les cinq prochaines années», indique le ministre, en réitérant son ambition pour l’augmentation de la contribution du secteur des Télécommunications dans le PIB à hauteur de 30 milliards de dollars d’ici 2029. Dans son discours d’ouverture, le ministre a, par ailleurs, souligné que cet événement « ICT Africa Summit 2025 » représente une opportunité précieuse pour l’échange d’expériences et de visions autour de questions cruciales liées à l’avenir du développement numérique en Afrique. Il reflète également l’esprit de coopération et d’ambition partagée pour un futur prospère fondé sur l’intelligence humaine et le progrès technologique. Évoquant le contexte mondial actuel, Zerrouki a indiqué que celui-ci est marqué par une compétition intense pour l’accès aux clés de la technologie et du savoir, avec une accélération dans la quête de solutions intelligentes et efficaces pour améliorer la qualité de vie des citoyens.
Il a ensuite exposé l’approche adoptée par l’Algérie pour relever les défis de cette époque, affirmant que sous la conduite éclairée du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, le pays a mis en place une stratégie nationale intégrée reposant sur trois piliers : Le premier pilier est le capital humain, dont les compétences sont développées à travers des formations modernes et diversifiées, englobant l’intelligence artificielle, les méga-données, la cybersécurité et le cloud computing. À cela s’ajoutent des domaines comme les mathématiques, la robotique et les nanotechnologies, dans lesquels, a-t-il précisé, l’Algérie se distingue au niveau africain en disposant d’établissements supérieurs spécialisés. Quand au deuxième pilier, il concerne l’infrastructure numérique, avec l’accélération du déploiement de la fibre optique sur tout le territoire national. Le ministre a également indiqué que, sous l’impulsion du Président Tebboune, l’Algérie avance r
S’agissant du troisième pilier, il est complémentaire aux deux premiers et repose sur la valorisation de l’innovation et de l’entrepreneuriat numérique, à travers la refonte structurelle de l’Agence nationale de promotion des parcs technologiques, la création de centres de compétences (Skills Centers), et l’accompagnement de l’économie de la connaissance et des start-up et micro-entreprises. Ces actions visent à transformer les idées innovantes en projets concrets. Enfin, le ministre a affirmé que l’Algérie est prête à assumer un rôle de leadership, ouverte au dialogue et à la coopération, et pleinement engagée à contribuer activement à la construction d’une Afrique numérique, forte, intégrée et souveraine.
Il est à rappeler que les travaux du « ICT Africa Summit 2025 » se poursuivront au Palais des expositions, Pins Maritimes (Alger) jusqu’au 23 avril courant, avec la participation de plus de 150 exposants, des leaders de l’industrie numérique et des startups innovantes. Cet évènement majeur, axé sur les enjeux stratégiques du numérique et de l’innovation sur le continent africain et placé sous le thème « Déverrouiller les horizons numériques », mettra l’accent sur la manière dont les technologies digitales peuvent stimuler la croissance économique, le développement durable et la transformation sociale sur le continent.
Par Sirine R.
