06/10/2024
ACTUENERGIE

Le Brent à plus de 74 dollars à Londres

Les cours du pétrole grimpaient légèrement lundi, les investisseurs redoutant l’extension des tensions au Moyen-Orient. Dans la matinée, le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,23% à 74,66 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence, gagnait 0,20% à 71,21 dollars.

La banque centrale américaine (Fed) a diminué ses taux mercredi, pour la première fois depuis 2020, frappant fort avec une baisse d’un demi-point de pourcentage. Jerome Powell, le patron de la Fed a indiqué qu’il s’agissait du « début (d’un) processus » de changement de politique monétaire. De nouvelles coupes sont à prévoir, d’un demi-point supplémentaire au total d’ici fin 2024. «Sur le marché pétrolier, la perspective d’assouplissement de la politique monétaire a favorisé les attentes d’une demande future plus forte», commente Ole Hvalbye, analyste chez Seb.
Un assouplissement monétaire marqué abaisse le coût de l’argent et est de nature à relancer la consommation, d’énergie notamment. A l’inverse, des taux d’intérêts élevés ont tendance à peser sur l’économie et donc la demande. Le ralentissement de la production des raffineries chinoises et la faiblesse de la demande industrielle ont pesé sur le marché, rappellent des analystes. Depuis des mois, le ralentissement économique de la Chine, premier importateur de pétrole au monde, tire les cours du pétrole vers le bas. Une remontée importante des cours « reste difficile », souligne Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown. Les investisseurs gardent par ailleurs un oeil sur les tensions au Moyen-Orient, notamment depuis les explosions des bipeurs et talkies-walkies au Liban mardi puis mercredi visant le Hezbollah, provoquant plus de 30 morts et quelque 3.200 blessés. Les marchés « évaluent le risque de perturbations de l’approvisionnement dans la région », affirme John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *