Mine de phosphate de Bled El Hadba: Lancement des travaux d’exploitation
Dans le cadre de la stratégie nationale visant à valoriser les ressources minières tout en stimulant le développement économique du pays, le ministre de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a donné le coup d’envoi, samedi, du lancement du projet de la mine de phosphate de Blad El Hadba, située dans la wilaya de Tébessa. Cette mise en exploitation constitue une étape majeure pour le secteur minier algérien et renforce les ambitions du pays sur le marché international des phosphates.
Disposant de réserves estimées à 2,2 milliards de tonnes, la mine de Bled El Hadba se classe parmi les plus grandes au monde, positionnant l’Algérie au quatrième rang mondial pour ce minerai stratégique. Dans une déclaration à la presse, Arkab a affirmé que cette mine permettra d’augmenter la production nationale de phosphate brut à plus de 10 millions de tonnes par an. Parmi ce volume, 6 millions de tonnes seront destinées à la transformation et à l’exportation, générant des revenus annuels estimés à plus de 6 milliards de dollars. « L’Algérie se positionnera comme un acteur majeur sur le marché international et deviendra un pôle minier d’envergure mondiale », a-t-il déclaré.
En plus de son impact économique, le projet de Bled El Hadba contribuera à diversifier et dynamiser les activités économiques et commerciales, tant au niveau local que national. Le ministre a également souligné les retombées sociales de cette exploitation, avec la création de milliers d’emplois directs et indirects, offrant ainsi de nouvelles perspectives aux habitants de la région.
Il a ajouté que «l’importance de ce projet réside également dans la production d’engrais phosphatés et azotés, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire du pays, dans le cadre de la stratégie nationale visant à garantir cette sécurité, notamment à travers la création d’un grand nombre de zones agricoles nécessitant des quantités importantes d’engrais pour préparer les sols».
Poursuivant son intervention, le ministre a affirmé que «le projet sera réalisé exclusivement avec des compétences algériennes, et les deux groupes Sonatrach et Sonarem, soutenus par des cadres des universités algériennes. Celui-ci s’étendra sur une période de deux ans, avant de commencer l’exploitation effective début 2027, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune».
Arkab a rappelé que ce projet, auquel le président de la République accorde une «importance capitale», a traversé plusieurs phases, soulignant qu’un programme de travail a été établi pour préparer le site de la mine et construire les usines associées entre 2024 et 2026, en vue de leur mise en service effective début 2027. À cette date, la production sera de 6 millions de tonnes de phosphate brut à Bled El Hadba et de 5 millions de tonnes d’engrais (à Oued Kebrit, Souk Ahras), destinés à la préparation des sols pour assurer la sécurité alimentaire.
Ce projet, mené par la société mixte algéro-chinoise Algerian ChineseFertilizersCompany, représente un investissement colossal de 7 milliards de dollars. Il comprend la création de 21 unités de traitement réparties entre Souk Ahras, Annaba et Biskra, et vise à produire 6 millions de tonnes d’engrais par an à partir de 10 millions de tonnes de minerai de phosphate, générant près de 30 000 emplois directs et indirects.
Considéré comme un pilier économique stratégique, ce mégaprojet s’inscrit dans une série d’initiatives nationales, telles que la mine de fer de Gara Djebilet et la mine de zinc d’Oued Amizour. Le président Abdelmadjid Tebboune a insisté sur l’importance de respecter les délais fixés, avec une échéance à 2027, pour l’achèvement de ces projets structurants qui visent à diversifier l’économie nationale et à renforcer sa compétitivité sur la scène internationale.
Par M A.
