21/01/2025
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Production d’électricité: Vers un mix énergétique plus vert et diversifié

L’Algérie fait un pas décisif dans le domaine de l’énergie solaire, un secteur clé pour sa transition énergétique. Grâce à un potentiel solaire exceptionnel, le pays se positionne résolument sur la voie de la diversification de ses ressources énergétiques. En 2025, l’Algérie ambitionne d’atteindre une capacité de 4 gigawatts (GW) en énergie solaire, un objectif ambitieux qui marque un tournant stratégique. Actuellement, la capacité solaire du pays s’élève à 437 mégawatts (MW), mais plusieurs projets d’envergure sont en cours pour accélérer cette transition vers une énergie plus propre et durable, comme l’indique la plateforme spécialisée « Attaqa.net ».

Cependant, en 2022, l’Algérie affichait une dépendance forte au gaz naturel, ce dernier représentant près de 99 % de la production d’électricité. Cette domination du gaz met en évidence la vulnérabilité du pays face aux fluctuations des prix des hydrocarbures. Par ailleurs, malgré le fort potentiel solaire, les énergies renouvelables n’ont contribué que marginalement à la production d’électricité. L’énergie solaire, par exemple, n’a constitué que 0,75 %, tandis que l’éolien et l’hydroélectricité ont presque une contribution négligeable de 0,01 % chacun. Le pétrole, bien qu’utilisé, n’a représenté que 0,43 %. En tout, la production totale d’électricité a atteint 88,18 térawattheures, dont la majeure partie provient du gaz. Ces données révèlent les défis liés à la diversification énergétique et soulignent la nécessité d’investir davantage dans les énergies renouvelables pour réduire la dépendance aux hydrocarbures et favoriser une transition énergétique plus durable.

Dans ce contexte, plusieurs projets d’envergure ont vu le jour, souvent en partenariat avec des entreprises internationales. Parmi les projets phares, on retrouve un ensemble de cinq centrales solaires d’une capacité totale de 780 MW, développées en collaboration avec un consortium chinois. Ces centrales sont réparties sur tout le territoire, dans des régions stratégiques telles que Batna, Gueltat Sidi Saad, et Ouled Djellal. Ce projet fait partie d’un programme global de 2000 MW, visant à renforcer l’infrastructure solaire du pays. Le projet de Hassi Dalaâ se distingue particulièrement par sa capacité de 362 MW. Développé par l’entreprise turque Özgün, il devrait être achevé d’ici la fin de 2025. Ce projet implique la création d’infrastructures électriques essentielles pour le pays. À cela s’ajoute un autre projet de 300 MW à la wilaya d’Ouargla, ainsi qu’une série de projets plus petits, dont une centrale de 220 MW à Biskra, qui contribuent à la croissance du secteur.

Ces initiatives bénéficient du soutien de programmes ambitieux, tels que ceux de Sonelgaz, la société nationale d’électricité et de gaz, qui a mis en place des plans pour étendre les capacités solaires nationales. L’objectif est double : réduire les émissions de CO2 tout en répondant à la demande énergétique interne et en augmentant les exportations de gaz naturel, un axe stratégique majeur pour l’Algérie.

L’essor de ces projets solaires va bien au-delà de la simple production d’énergie. Il génère également un impact économique considérable, créant des milliers d’emplois et soutenant la croissance locale. Selon les experts, ces investissements dans les énergies renouvelables auront un rôle déterminant dans le renforcement de l’économie algérienne, tout en contribuant à relever les défis climatiques mondiaux.

En résumé, l’Algérie est en pleine transformation énergétique. Les projets solaires en cours non seulement soutiennent la transition énergétique du pays, mais renforcent également sa position sur la scène mondiale en matière de développement durable et de technologies vertes.

Par M A.

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