Sécurité sanitaire du consommateur algérien: Les taux de sucre dans les jus et boissons fixés
En Algérie, selon les lois en vigueur, le taux de sucre ajouté à certaines boissons rafraîchissantes ne doit pas dépasser 105 grammes par litre, soit 10,5 %, ce qui est conforme aux normes internationales, notamment celles établies par l’organisme mixte (FAO/OMS). Avant 2016, ce taux variait entre 140 (14 %) et 142 grammes par litre (14,2 %), exposant ainsi le consommateur algérien à des risques sanitaires accrus.
La surconsommation de sucre augmente le risque de contracter des maladies telles que le diabète, l’hypertension et les maladies cardiovasculaires. Dans le cadre de la protection de la santé des consommateurs, les services du ministère du Commerce ont élaboré un plan visant à réduire progressivement les taux de sucre, comme l’a souligné le ministre du Commerce, Tayeb Zitouni, dans une réponse adressée au député Safar Hicham.
Dans sa réponse écrite au député, le ministre a détaillé que depuis 2016, ses services ont mis en place un plan global visant à protéger les consommateurs, contrôler la conformité des produits et lutter contre la fraude. Cette initiative s’opère en étroite collaboration avec les secteurs ministériels pertinents tels que la Santé, l’Industrie et l’Agriculture, ainsi qu’avec des organismes spécialisés tels que l’Agence nationale de la sécurité sanitaire et les associations de consommateurs. Ce plan vise à réduire progressivement les taux de sucre, de sel et de matières grasses dans certains produits alimentaires qui en contiennent souvent. Il constitue également l’axe central de la stratégie ministérielle pour la prévention des maladies non transmissibles, telles que le diabète, l’hypertension et les maladies cardiovasculaires. Il est à noter que le ministère du Commerce joue un rôle crucial au sein de la Commission nationale multisectorielle de prévention et de lutte contre les maladies non transmissibles, notamment dans la Commission sectorielle pour une alimentation saine. Ses actions visent à promouvoir une alimentation saine et à réduire progressivement la consommation de sucre, de sel et de matières grasses. La mise en œuvre de ce plan a été renforcée par la décision ministérielle commune du 29 août 2022, qui adopte une fiche technique pour certaines boissons rafraîchissantes. Cette décision a été publiée dans le Journal officiel n°75 du 13 novembre 2023 et entrée en vigueur le 14 novembre 2023. La fiche technique stipule que le taux de sucre des boissons définies ne doit pas dépasser 105 grammes par litre (10,5 %). Il convient de rappeler qu’avant 2016, ce taux variait entre 140 (14 %) et 142 grammes par litre (14,2 %). Grâce à l’initiative du ministère, les fabricants ont commencé à réduire progressivement la teneur en sucre de leurs produits. De plus, les services du ministère ont participé à l’élaboration d’une décision ministérielle commune, prise le 21 mars 2022 à l’initiative du ministère de l’Industrie et de la Production Pharmaceutique. Cette décision concerne une fiche technique des jus et nectars de fruits, des jus et nectars de légumes, ainsi que des boissons à base de jus de fruits et de légumes. La décision est entrée en vigueur le 16 juin 2023. Cette décision stipule qu’il est interdit d’ajouter du sucre aux jus de fruits, aux jus de fruits reconstitués à l’eau, ainsi qu’aux jus de fruits asséchés et aux concentrés de jus de fruits. Le taux maximum de sucre ajouté est fixé à 10,5 % pour les produits désignés comme boissons aux jus de fruits », lorsque le taux de jus est supérieur ou égal à 10 %. Pour les nectars de fruits, le taux maximal de sucre ou de miel ajouté est de 20 %. Quant aux jus de légumes, aux concentrés de légumes, ainsi qu’aux jus de légumes préparés à partir de concentrés de jus de légumes, le taux maximal de sucre ou de miel ajouté est de 50 grammes par kilogramme. Toujours, dans le cadre de la protection de la santé des consommateurs, le ministre a ajouté que ses services organisent régulièrement des campagnes de sensibilisation à travers le territoire national. Ces campagnes visent, d’une part, à encourager les consommateurs à modérer leur consommation et, d’autre part, à inciter les producteurs à respecter les normes en vigueur.
Par Mourad A.