500 milliards de DA de chiffre d’affaires en 2023: Le secteur public industriel renaît de ses cendres
Grâce aux mesures prises par le gouvernement et la mise en place d’un nouveau mode de gouvernance, le secteur public industriel retrouve des couleurs. Selon les chiffres avancés hier par le ministre de l’Industrie et de la production pharmaceutique, 60% de ce secteur important était à l’arrêt, dont les causes sont liées principalement à la mauvaise gestion et gouvernance.
Le ministre Ali Aoun, qui s’exprimait au Forum de la radio nationale, a rappelé que le président de la république, Abdelmadjid Tebboune, a donné des instructions fermes pour la relance du secteur industriel public, possédant tous les moyens et capacités de réussites. Il suffit juste de mettre en place une nouvelle réorganisation et mode de gestion. En effet, « nous avons accordé une grande importance à l’amélioration de la gestion et de la gouvernance. D’ailleurs, avec la mise en application des contrats de performances, toutes les entreprises sont sous la loupe. Les résultats de ce système commence à donner des fruits», indique-t-il. En 2023, ce secteur a réalisé un chiffre d’affaires de 500 milliards de DA. Un chiffre qui devrait s’accroitre durant les prochaines années, dira-t-il. Abondant en termes de chiffres, le ministre indique le secteur public est composé de1.4 millions PME- PMI qui créent 3 millions. La densité des entreprises privées, souligne Aoun, est de 30 PME/1000 habitants. Le nombre d’entreprises et usines publiques s’élève, quant à lui, à 174000 entités, ajoute-t-il, en notant que le tissu industriel est composé à 85% par le secteur privé. Par ailleurs, le ministre a indiqué que les secteurs de l’acier, des matériaux de construction et pharmaceutique contribuent fortement dans l’augmentation des exportations hors hydrocarbures. Les chiffres sont à l’appui. Près d’un milliard de dollars est les recettes engrangées par l’exportation de l’acier par Algerian Qatari Steel (AQS), le complexe de Tosayli et celui de Sider El hadjar. Concernant le ciment, plus de 400 millions de dollars d’exportation ont été réalisées en 2023. Des performances importantes, dira le ministre, en soulignant que l’Algérie est passée d’un pays importateur à un pays exportateurs en matière d’acier et du ciment. L’autre secteur qui contribue également à la diversification de l’économie nationale c’est bien celui de l’industrie pharmaceutique. Avec les 207 unités de production, l’Algérie occupe la première place africaine et arabe en matière de production pharmaceutique, dont le marché local est assuré hauteur de 70%. L’entrée en production de nouveaux projets permettra d’augmenter ce taux à 80% d’ici fin 2024. Cette industrie pharmaceutique a contribué également à la réduction de la facture d’importation de médicament à un milliard de dollars en 2024, après avoir était à plus de 4 milliards de dollars en 2020. Ainsi, l’industrie pharmaceutique compte également augmenter ses exportations à 80 millions de dollars en 2024 contre 6 millions en 2023. En effet, en dépit de ces avancées, un grand travail reste encore à faire en matière de production de médicaments et traitements destinés aux maladies chroniques et cancéreux, dont 40% de ces produits parviennent de l’étranger. Au passage le ministre a rassuré sur encore une fois sur la qualité de produits et médicaments «made in algeria». « Notre produits et médicaments sont de qualité et fabriqués selon les normes internationaux», affirme-t-il
Concernant le secteur automobile en Algérie, Ali Aoun a révélé que son département ministériel souhaite développer l’industrie et l’assemblage automobile en Algérie, dans le but de sortir de la dépendance et d’éliminer la pénurie constatée sur le marché automobile.
Quant aux zones industrielles, Ali Aoun a révélé l’entrée d’une nouvelle agence spécialisée dans le foncier industriel, dont la mission est d’assurer la mise à disposition de toutes les facilités aux investisseurs dans ce domaine, et d’être responsable de la gestion de ces zones industrielles.
A cet égard, le ministre a noté les efforts déployés par l’Etat algérien dans ce domaine pour lever les obstacles aux investisseurs dans ce secteur.
Par Sirine R