18/09/2025
MAGHREB

Conflit entre ministère et syndicats en Tunisie: Le bras de fer n’a que trop duré

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Décidément rien ne semble arrêter l’élan des deux fédérations de l’enseignement de base et celle de l’enseignement secondaire. Aucune force ni autorité, d’où qu’elle provienne, n’est en mesure d’assouplir leurs positions intransigeantes. Ni les réactions indignées des parents, ni celle des organisations civiles et encore moins celle des associations ou des autorités officielles ne peuvent parvenir à les faire plier ou à leur faire adopter une attitude plus compréhensible et plus raisonnable.

Le fait d’évoquer le conflit entre le ministère et les Fédérations générales de l’enseignement de base (Fgeb) et de l’enseignement secondaire (Fges) par les médias provoque l’ire des responsables syndicaux. Ces derniers refusent qu’on les critique ou qu’on juge leur mouvement comme malvenu ou préjudiciable.

Travail syndical authentique

Tous ceux qui manifestent leur désapprobation de la malencontreuse démarche syndicale sont, automatiquement, considérés comme des ennemis du droit syndical et de la “lutte pour les droits des travailleurs”. Pourtant, tout le monde est opposé à ce qui se passe et à l’aggravation de la situation dans le secteur de l’enseignement. Les agissements de certains responsables syndicaux vont à l’encontre de la volonté et des aspirations de tous les Tunisiens. Ceux-ci s’étonnent de constater un tel entêtement de la part de ces gens qui donnent l’impression d’être dans un autre monde et complètement déconnectés de la réalité.

Personne ne pourra admettre que cette minorité peut, à elle seule, avoir raison alors que tous les autres ont tort.

Personne, non plus, ne peut nier l’idée qu’il y a des priorités et des urgences à prendre en compte et que l’heure n’est pas aux querelles ou aux combats de coqs. Donc, il ne faut pas amalgamer les prises de positions citoyennes qui rejettent cette mainmise des syndicats sur notre système éducatif et le travail syndical authentique.

C’est pourquoi il est normal de valoriser cet éveil citoyen et cette prise de conscience de l’opinion publique concernant l’obligation de sauver ce qui reste de l’édifice du système de l’enseignement. Il n’y a aucun mal à condamner avec toute la force qu’il faut l’obstruction systématique de toutes les voies de progrès de notre école.

Quand on note avec intérêt la formation d’un front uni pour mettre fin à cette dérive on peut espérer, un jour, convaincre ces irréductibles.

Eveil de la société civile

Pour ce faire, il est utile de recourir à tous les moyens légaux. Déjà, l’intervention du Chef de l’Etat lors d’une audience accordée au ministre de l’Education a mis les choses au point. Que ces responsables syndicaux relisent le Code du travail ! Le boycott administratif (qui consiste à retenir les notes) n’entre pas dans le cadre de la grève. Ni même le boycott des examens trimestriels et à plus forte raison les examens nationaux.

En outre, la levée de boucliers de la part de la majorité de la société civile est un signe très positif. Des organisations pour la défense des élèves ou des parents d’élèves, de la famille et de l’éducation, etc. sont montés au créneau pour demander aux deux Fédérations d’arrêter ce jeu de massacre qui n’a que trop duré. Parmi ces organisations, il y a celles qui ont menacé de porter l’affaire devant la justice. D’autres se sont adressées, directement, à la présidence de la République et à la Centrale syndicale.

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