Réalisation du programme EnR de 15 000 MW: 54 milliards m3 du gaz seront économisés
La concrétisation du programme national des énergies renouvelables (EnR) de 15 000 mégawatts (MW) permettra à l’Algérie d’économiser 54 milliards de mètres cube en gaz nature. L’annonce a été faite par le Pdg du groupe Sonelgaz, Mourad Adjal depuis la wilaya d’Oran, en marge des travaux du septième symposium de l’Association algérienne de l’industrie du gaz.
Des quantités supplémentaires qui vont être injectées sur le marché international notamment, dira-t-il. Donc, des devises additionnelles pour le Trésor public.
En effet, et grâce à la manne gazière, des investissements seront consentis dans le domaine du développement d’une industrie pour les EnR. « C’est dans ce cadre que s’inscrit le programme du gouvernement visant à la production de 15 000 MW d’électricité en EnR à l’horizon 2030», détaille Adjal, en rappelant que son groupe a été chargé à l’exécution de cet important projet.
Il a dans ce cadre, fait savoir que son groupe est mobilisé pour la réussite dans la concrétisation de cet ambitieux programme et devenir un des leaders mondiaux dans ce domaine de production d’électricité via le photovoltaïque. Le 30 janvier dernier, rappelle-t-on, le gouvernement avait chargé le groupe officiellement le groupe Sonelgaz de réaliser 15.000 mégawatts en énergies renouvelables.
Comme première phase, un appel d’offres national et international a été lancé fin février dernier, portant sur l’étude, l’ingénierie, le génie civil, la fourniture, le transport, le montage, la formation, les essais et la mise en service de 15 centrales solaires photovoltaïques, d’une capacité totale de 2000 MW réparties en 15 lots y compris leur raccordement. Les 15 centrales solaires seront implantées dans 11 wilayas allant de 80 MW à 220 MW. Ainsi, dans la wilaya de Béchar, deux centrales solaires de 80 MW et 120 MW seront réalisées respectivement à Abadla et Kendsa. En effet, c’est à travers ce genre de projets EnR que les pouvoirs publics comptent faire face à la forte demande sur le marché local en matière d’électricité et à la consommation du gaz.
Sur ce point, le Pdg de la Sonelgaz a fait savoir que la consommation nationale en gaz s’est nettement augmentée, en passant de 11 milliards m3 en 1998 à 41,2 % en 2022. Ajoutant à cela, les clients de la Sonatrach, «on aura une consommation de 45,87 milliards m3, soit une évolution de 6% annuellement !»
Ainsi, la distribution générale du gaz et aux industriels a connu une augmentation significative, en passant de 4,3 milliards m3 à 20,4 milliards m3 en 2022. « Des efforts importants ont été consentis ces dernières années en matière de raccordement des populations en gaz et électricité. Grâce à ces efforts et aux investissements engagés, plus de 7 millions de foyers sont raccordés au gaz naturel et plus de 11 millions de foyers sont raccordés à l’électricité», souligne-t-il.
Les participants à ce symposium, dont les travaux ont pris fin hier mercredi, ont souligné le rôle important du gaz dans la transition énergétique, car il s’agit d’une énergie propre et un passage idoine vers le déploiement des énergies renouvelables et la transition vers de meilleures énergies.
Le défi de l’Algérie est donc d’augmenter ses exportations en gaz naturel en réduisant la consommation locale avoisinant actuellement les 50 milliards de m3/an, destinée principalement par la production de l’électricité. Le challenge donc c’est de parvenir à substituer à cette consommation par les EnR afin d’atteindre l’objectif fixé par le président Tebboune, à savoir l’augmentation de nos exportation en gaz à 100 milliards m3/an. Le groupe Sonatrach y travaille déjà sur la question, en multipliant les recherches d’exploration et la situation de nouveaux accords de partenariats. Sur ce point, le PDG du groupe Sonatrach, Toufik Hakkar, a annoncé, à l’ouverture des travaux de ce symposium que l’Algérie prévoit de mettre sur le marché pas moins de 100 milliards de mètres cubes de gaz naturel par an au cours des cinq années à venir.
Par Zahir R
