Les travaux d’aménagement du projet d’extension du métro d’Alger lancés: Vers le transport de 85 millions de voyageurs/an
L’extension du métro d’Alger est en marche. En effet, le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base, Lakhdar Rekhroukh, a donné, mardi, le coup d’envoi des travaux d’aménagement et de mise en place du système global du projet d’extension des deux lignes El Harrach–aéroport international Houari Boumediene et Aïn Naâdja–Baraki.

Le coup d’envoi des travaux a été donné au niveau du projet de la station du pôle universitaire d’El Harrach, en présence du ministre des Transports, Saïd Sayoud, du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Kamel Baddari, et du secrétaire général de la wilaya d’Alger, Abderrahmane Rahmani, ainsi que de représentants des autorités locales.
Cette opération s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des engagements du Président de la République, notamment ceux liés à la modernisation des infrastructures et au développement du réseau de transport guidé, et dans une vision ambitieuse du secteur visant à renforcer le réseau de transport urbain, désengorger la capitale et améliorer le cadre de vie des citoyens, à travers la mise à disposition d’infrastructures modernes, efficaces et sûres.
Selon les chiffres du ministère, une fois les deux extensions réceptionnées, dans un délai de 24 mois, la longueur du réseau passera de 19 à 32 km, tandis que le nombre de stations augmentera de 19 à 32, avec un impact direct sur la mobilité urbaine. Le nombre de voyageurs transportés annuellement devrait ainsi passer de 45 millions à 85 millions, témoignant de l’importance du projet pour désengorger la capitale.

Les travaux lancés concernent l’extension des lignes du métro d’Aïn Naâdja à Baraki, et de celle d’El Harrach jusqu’à l’aéroport international d’Alger, en passant par l’université de Bab Ezzouar. Dans ce cadre, les travaux en cours portent sur l’aménagement des tunnels, la construction des stations, la pose des voies ferrées, ainsi que l’installation des systèmes de communication, d’alimentation électrique, et d’équipements techniques modernes, garantissant un fonctionnement fiable et sécurisé, selon les plus hauts standards de qualité et de sécurité. En effet, durant cette phase, il y a l’aménagement de 15 stations, l’équipement des tunnels et l’installation des rails de la ligne El Harrach centre–aéroport international d’Alger (9,5 km) et de la ligne Aïn Naâdja–Baraki, via Gué de Constantine (6 km).
Ces nouvelles stations relieront des agglomérations à d’importants services publics de la capitale, notamment le pôle universitaire d’El Harrach, l’université Houari Boumediene, le quartier d’affaires à Bab Ezzouar, et l’aéroport international Houari Boumediene.
Le ministre a souligné que cette phase du chantier s’inscrit dans une approche participative impliquant des entreprises nationales et étrangères, accordant une attention particulière au transfert de compétences, à la valorisation des savoir-faire nationaux et à la formation sur le terrain, autant d’éléments essentiels pour la consolidation des capacités locales durables.
Une approche intégrée et participative
Le ministre a salué la forte implication du groupe public Cosider, maître d’œuvre des travaux de génie civil, en mettant en avant le professionnalisme, la qualité des partenariats établis par le groupe avec des entreprises internationales, appelant à un strict respect des délais contractuels et à une coordination continue avec l’ensemble des partenaires sur le terrain.
Il a également insisté sur la complémentarité entre les secteurs du transport et des travaux publics, avec la participation active de l’Entreprise de gestion du métro d’Alger dès la phase de conception du projet. Par ailleurs, le ministre a salué la coopération avec le secteur de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, soulignant la distinction de plusieurs étudiants brillants de l’École polytechnique d’architecture et d’urbanisme (EPAU), qui ont contribué à l’élaboration des designs intérieurs des stations, dans le cadre d’un concours national, traduisant l’ouverture des projets d’infrastructure sur le monde universitaire et l’ancrage du principe de formation appliquée.
Enfin, Rekhroukh a salué les efforts de l’entreprise de réalisation des projets ferroviaires GCF-INFRARAIL, fruit direct des orientations du Président de la République, appelant ses responsables à poursuivre l’activation de partenariats de qualité et à renforcer les dispositifs de formation et d’intégration professionnelle, à l’image du groupe Cosider.
Avec ce projet structurant, Alger se prépare à franchir une nouvelle étape dans sa transformation urbaine, en s’appuyant sur des solutions de mobilité durable, une coopération intersectorielle renforcée et une implication directe de la jeunesse universitaire.
Par Sirine R.