L’Algérie, deuxième plus grand exportateur de GNL en Afrique
L’Algérie conserve sa position de deuxième plus grand exportateur africain de gaz naturel liquéfié (GNL). Au premier semestre 2025, le pays a exporté 4,79 millions de tonnes, se classant juste derrière le Nigeria et devançant nettement des nations comme l’Angola, le Mozambique et la Guinée équatoriale. Malgré un léger recul de ses exportations globales, l’Algérie consolide sa place sur l’échiquier énergétique africain.
Selon le dernier rapport de la plateforme spécialisée « Attaqa.net », le volume total des exportations africaines de GNL a diminué durant le premier semestre 2025, atteignant 18,70 millions de tonnes, contre 19,61 millions de tonnes sur la même période en 2024. Ce déclin de 870 000 tonnes s’explique principalement par une forte diminution des exportations algériennes et la sortie de l’Égypte de la liste des principaux exportateurs.
Malgré cette tendance globale, le paysage des exportations africaines de GNL révèle des dynamiques contrastées. Le Nigeria s’impose comme le premier exportateur africain, avec 7,34 millions de tonnes, marquant une hausse de 150 000 tonnes par rapport à l’année précédente. L’Algérie, bien qu’elle conserve sa deuxième place, a vu ses exportations baisser de 1,46 million de tonnes pour s’établir à 4,79 millions de tonnes. En revanche, l’Angola enregistre une progression notable, exportant 2,11 millions de tonnes, soit une augmentation de 470 000 tonnes. Le Mozambique et la Guinée équatoriale complètent ce top 5, avec respectivement 1,73 million de tonnes et 1,52 million de tonnes, affichant de modestes hausses de 30 000 et 20 000 tonnes.
Le marché africain du GNL voit également l’émergence de nouveaux acteurs et des évolutions chez d’autres producteurs. La Mauritanie a fait une entrée historique sur la scène des exportateurs, livrant sa première cargaison en avril 2025 et atteignant 0,26 million de tonnes sur le semestre, notamment grâce au projet GTA (Tortue Ahmeyim) en partenariat avec le Sénégal. La République du Congo a également augmenté ses exportations, passant de 0,10 million de tonnes en 2024 à 0,24 million de tonnes en 2025. À l’inverse, le Cameroun a enregistré une légère baisse de ses volumes, avec 0,65 million de tonnes exportées contre 0,69 million de tonnes en 2024. L’Égypte, qui avait officiellement cessé ses exportations en mai 2024, n’a exporté qu’une seule cargaison de 0,05 million de tonnes en avril 2025 (contre 0,536 million de tonnes au premier semestre 2024), une expédition attribuée à des sociétés étrangères opérant sur son territoire.
Dualité Algérie-Nigeria sur le marché du GNL
Le premier semestre 2025 révèle des trajectoires contrastées pour l’Algérie et le Nigeria, deux acteurs majeurs de l’exportation de gaz naturel liquéfié (GNL) en Afrique. Le Nigeria a affiché une dynamique solide au second trimestre 2025 avec 3,92 millions de tonnes exportées, marquant une augmentation de 500 000 tonnes par rapport au T2 2024 (3,42 Mt). Toutefois, le premier trimestre 2025 avait vu une baisse de ses volumes, atteignant 3,42 Mt contre 3,76 Mt au T1 2024.L’Algérie, de son côté, a enregistré un recul général de ses exportations au cours du premier semestre. Au T2 2025, elle a exporté 2,55 Mt, soit une diminution de 720 000 tonnes par rapport au T2 2024 (3,27 Mt). Néanmoins, cette performance représente une reprise de 310 000 tonnes par rapport à son T1 2025, qui avait été particulièrement faible avec 2,24 Mt exportées, en baisse de 740 000 tonnes comparé au T1 2024. Ces chiffres mettent en lumière la capacité du Nigeria à augmenter ses volumes récemment, tandis que l’Algérie, bien qu’ayant connu un léger rebond trimestriel, doit encore retrouver ses niveaux d’exportation de l’année précédente.
Par Mourad A.