18/09/2025
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Forum économique Italie-Algérie: Une nouvelle ère de partenariat commence

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Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a affirmé que les relations politiques et économiques entre l’Algérie et l’Italie représentent « un modèle de coopération en Méditerranée », et que le Forum économique Italie-Algérie marque le début d’une nouvelle ère dans le partenariat bilatéral. « Nos relations se distinguent aujourd’hui par une forte convergence politique et économique, concrétisée par des résultats extrêmement positifs pour les deux pays. Nous vivons une nouvelle ère de coopération, fondée sur la confiance mutuelle, une vision partagée et des objectifs communs », a-t-il souligné dans son allocution à l’ouverture des travaux de ce forum.

Au passage, Attaf a rappelé que l’Italie est le premier partenaire commercial mondial de l’Algérie, avec un volume des échanges a dépassé les 15 milliards de dollars. « Notre partenariat, initialement centré sur l’énergie, s’étend désormais à l’industrie, l’agriculture et les investissements productifs. Plus de 200 entreprises italiennes sont actives en Algérie dans plusieurs secteurs de l’économie réelle», indique-t-il

Sur le plan énergétique, Attaf a souligné que l’Algérie reste un partenaire fiable, couvrant « plus de 40 % des besoins énergétiques italiens, grâce à des projets stratégiques tels que le SouthH2 Corridor et Medlink». Concernant l’industrie, il a cité le projet Fiat à Tafraoui, qui « Ne se limite pas au marché national, mais vise à conquérir le marché africain, faisant de l’Algérie un pôle industriel continental ». Dans le domaine agricole, Attaf a évoqué le projet BF Spa, comme un partenariat méditerranéen à dimension africaine, inscrit dans la dynamique de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), et renforcé par la création du centre Enrico Mattei à Sidi Bel Abbès.. Le chef de la diplomatie algérienne a aussi présenté les réformes économiques menées par le pays, visant la diversification. «L’agriculture et l’industrie sont les deux piliers de notre stratégie de développement durable. L’Algérie a enregistré un taux de croissance supérieur à 4 %, des exportations hors hydrocarbures de 10 milliards de dollars et des réserves de change avoisinant les 70 milliards de dollars. Notre ambition est d’atteindre un PIB de 400 milliards de dollars, pour intégrer le groupe des grandes économies émergentes », conclut-il.

Le vice-président du Conseil et ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Antonio Tajani, a affirmé, pour sa part, que cette rencontre constituait une nouvelle étape dans le renforcement concret et structuré du partenariat bilatéral. « C’est une occasion précieuse pour consolider le dialogue économique et intensifier notre coopération », a-t-il déclaré, en mettant en avant l’objectif commun de construire un partenariat « toujours plus large, solide et diversifié ». Le ministre a rappelé que l’engagement de l’Italie envers l’Algérie ne relevait pas d’initiatives ponctuelles, mais s’inscrivait dans une démarche cohérente et opérationnelle.

Le ministre a précisé que le partenariat entre l’Italie et l’Algérie dépassait le seul cadre économique, s’inscrivant dans une vision stratégique élargie, incluant la coopération politique, régionale et multilatérale. Évoquant le rôle central de l’Algérie dans les équilibres africains et méditerranéens, Tajani a réitéré l’engagement italien à œuvrer aux côtés d’Alger pour la stabilité en Afrique du Nord, au Moyen-Orient et dans l’ensemble du continent africain.  « Nous sommes tous préoccupés par la situation dans la région subsaharienne et souhaitons coopérer pour apaiser les tensions, notamment entre l’Éthiopie et l’Érythrée », a-t-il indiqué.

L’approche italienne repose, selon le ministre, sur une coopération « non seulement économique, mais également politique », visant à associer aux initiatives entrepreneuriales un effort diplomatique pour la prévention des conflits et la consolidation de la paix.

Par ailleurs, il s’est félicité des résultats déjà obtenus en matière d’échanges commerciaux – estimés à 14 milliards d’euros en 2024, avec une progression enregistrée au premier trimestre 2025 – tout en soulignant qu’il ne faut « jamais se contenter de ce qui a été fait ». L’objectif est de consolider davantage le partenariat bilatéral, particulièrement dans un contexte où l’Algérie accélère son processus de diversification économique. « L’Italie, avec ses grands groupes et le dynamisme de son tissu de PME, est le partenaire idéal pour accompagner cette trajectoire de croissance », a estimé le ministre. Enfin, Tajani a déclaré que l’Italie souhaitait jouer un rôle actif dans la relance des relations entre l’Algérie et l’Union européenne, en réponse aux tensions apparues après le lancement par Bruxelles d’une procédure d’arbitrage international contre Alger pour présumées violations de l’Accord de partenariat de 2005. « Nous venons de terminer une rencontre avec le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, où une parfaite convergence de vues est apparue », a confié Tajani.
« Nous voulons continuer à soutenir les relations entre l’Algérie et l’Union européenne. Nous ferons tout notre possible pour qu’elles soient fructueuses et constructives », a-t-il dit. Il a reconnu qu’il existait des obstacles dans les relations entre Alger et les institutions européennes, mais a assuré que l’Italie se tiendra comme un pont solide entre les deux rives, compte tenu de sa position au sein de l’Union.

Par S R.

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