18/09/2025
ACTUALITEINDUSTRIE

Un Conseil d’expertises nationales bientôt créé: Bâtir une industrie automobile intégrée

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L’Algérie poursuit ses efforts pour asseoir une véritable industrie automobile, avec des taux d’intégration appréciables, de plus de 40 %. Une nouvelle initiative vient d’être lancée par le ministère de l’Industrie afin de mieux structurer cette industrie naissante dans notre pays.

En effet, le département de Sifi Ghrieb a annoncé, mercredi, le lancement d’une campagne nationale visant à mettre à contribution les compétences algériennes, à l’intérieur du pays et à l’étranger, pour la création d’un Conseil d’expertises nationales dans l’industrie automobile et la fabrication de pièces de rechange.

Placée sous le slogan « Avec des compétences algériennes, nous construisons une véritable industrie mécanique », cette initiative intervient dans le cadre de la concrétisation de la stratégie du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant à développer une industrie mécanique nationale intégrée et pérenne, et surtout conforme aux standards internationaux. À cet effet, « les compétences algériennes intéressées sont invitées à soumettre leurs candidatures en ligne via le lien : ( https://www.industrie.gov.dz/plateforme-ami/en/ ) », indique le ministère.

Cette démarche intervient en parachèvement du processus participatif lancé par le ministère à travers des rencontres de concertation avec différents acteurs du secteur de l’industrie automobile et des pièces de rechange, ayant abouti à la création de groupes de travail spécialisés et à l’élaboration de recommandations stratégiques définissant les bases techniques et réglementaires nécessaires au développement d’une industrie nationale concurrentielle et au renforcement de l’intégration industrielle, selon la même source.

La création de ce Conseil national des expertises constitue donc une « étape clé dans la structuration du tissu industriel automobile », en appui aux réformes engagées depuis fin 2024. Ces dernières ont donné lieu à plusieurs concertations avec les acteurs du secteur et à la mise en place d’équipes de travail spécialisées, chargées de poser les fondations d’un « cadre stratégique d’intégration locale ».

Élaborer un référentiel national de l’intégration industrielle

Le Conseil aura notamment pour mission de rédiger un référentiel national de l’intégration industrielle, outil central destiné à baliser les critères techniques, organisationnels et environnementaux pour le développement d’une industrie mécanique performante, articulée autour de la production de véhicules et de composants localement fabriqués.

Supervisé par le ministère de l’Industrie, ce futur Conseil accompagnera les opérateurs nationaux dans l’amélioration de leurs taux d’intégration, en veillant à « l’adéquation des produits aux normes internationales ». Il jouera ainsi un rôle stratégique dans l’insertion de l’industrie automobile algérienne dans les chaînes de valeur régionales et mondiales, en lien avec les ambitions du pays en matière de « souveraineté industrielle », de « création d’emplois qualifiés » et de transfert technologique.

Avec cette initiative, le gouvernement confirme sa volonté de bâtir une filière automobile structurée, s’appuyant sur les compétences nationales à l’intérieur du pays et à l’étranger comme levier de transformation économique. Parmi les objectifs de ce réseau : « le renforcement de l’intégration locale en permettant aux constructeurs de recourir aux produits locaux, le respect des clauses du cahier des charges exigeant l’augmentation progressive du taux d’intégration locale, ainsi que la promotion de la filière de fabrication des pièces de rechange, à travers la réunion de toutes les conditions favorables en faveur des fabricants des composants et des accessoires, tout en leur permettant d’adhérer au système de production nationale et internationale ».

Il s’agissait également « d’établir une coopération efficace entre les constructeurs de véhicules et les fabricants des pièces de rechange, en vue d’approvisionner le marché de l’après-vente en produits de haute qualité répondant aux normes techniques requises ». Sifi Ghrieb avait, par ailleurs, affirmé que son département ministériel s’emploierait, entre autres, à veiller au respect de la conformité technique nécessaire, en vue de promouvoir cette industrie à des niveaux supérieurs en termes de qualité et d’innovation.

Lancement d’un réseau national de pièces détachées automobiles

Il est à noter qu’un réseau national de pièces détachées automobiles avait été lancé en mai dernier. L’objectif recherché à travers la création de ce réseau national de fabricants de pièces détachées, appelé à renforcer le développement d’un tissu industriel à travers le pays, « sera de permettre à l’Algérie de développer une nouvelle stratégie orientée vers l’industrie automobile », avait déclaré le ministre. Ce réseau devrait comprendre tous les producteurs locaux de pièces, pour accompagner l’industrie automobile algérienne prônée par les hautes autorités du pays, et permettre l’augmentation du ratio de l’intégration locale. Selon le communiqué publié par le ministère de l’Industrie à ce propos, « l’une des priorités les plus importantes de ce réseau était l’homologation et la certification des pièces produites localement pour assurer leur qualité et leur conformité aux besoins et exigences des constructeurs automobiles actuellement actifs, ou des constructeurs souhaitant investir en Algérie, en comptant sur les organismes et les compétences nationales à l’intérieur et à l’extérieur du pays ». Cette nouvelle stratégie commence en effet à donner des résultats sur le terrain et les constructeurs mondiaux ayant manifesté leur intérêt à s’implanter en Algérie ont vite adhéré à cette politique d’intégration locale. Stellantis Production El Djazaïr  a donné l’exemple. Des accords de partenariat ont été signés avec des sous-traitants locaux pour la production et la fourniture de certains kits à l’usine Fiat d’Oran. Un avenir prometteur s’annonce pour l’industrie mécanique en Algérie, d’autant plus que le chef de l’État accorde une grande importance à ce dossier de l’intégration locale.

Par Sirine R

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