18/09/2025
ENTREPRISE

Sonatrach prendra part à l’IATF 2025: Vers la signature de plusieurs accords

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À l’occasion de la foire commerciale intra-africaine (IATF 2025), la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach entend franchir une nouvelle étape dans son expansion continentale. L’entreprise prévoit en effet de signer plusieurs mémorandums d’entente avec des partenaires africains, confirmant son rôle de locomotive énergétique du continent.

Lors de son intervention sur la « Chaîne I » de la radio nationale, Chérif Bouaârara, PDG de Sonatrach International Holding, a indiqué que la compagnie veut consolider sa présence en Afrique à travers une stratégie reposant à la fois sur l’exploration pétrolière et gazière, l’exportation de produits pétroliers et pétrochimiques, et l’investissement dans les énergies renouvelables. « L’Algérie est l’aîné de l’Afrique, et Sonatrach en est le bras économique et énergétique », a-t-il affirmé. Sonatrach est déjà implantée dans plusieurs pays, dont la Tunisie, la Libye, le Mali et le Niger. En Libye, la compagnie mène deux projets : un bloc exploité depuis 2005 en cours d’étude pour développement, et un second en partenariat avec deux sociétés indiennes, toujours à l’étape d’exploration. Un gisement a par ailleurs été découvert dans la région de Koufra, ouvrant des perspectives de production future. Au total, Sonatrach compte environ cinq projets d’investissement actifs sur le continent. Bouaârara a rappelé que l’exploration pétrolière et gazière reste une activité à forte intensité financière. « Une étude sismique 2D coûte entre 10 et 15 millions de dollars, une 3D environ 30 millions, tandis que le forage d’un puits d’exploration nécessite 20 à 40 millions de dollars. Pour une seule phase initiale d’exploration, qui dure de 5 à 7 ans, nous parlons d’un investissement de 140 à 150 millions de dollars par pays », a-t-il détaillé.

Au-delà de l’exploration, Sonatrach alimente déjà plusieurs marchés africains en GPL et produits pétroliers, notamment en Tunisie, en Égypte et en Mauritanie. L’entreprise cible désormais l’Afrique de l’Ouest mais aussi l’Afrique de l’Est, (Kenya, Tanzanie, Mozambique et Afrique du Sud) où la demande est en forte croissance. « L’objectif est de faire de Sonatrach un fournisseur fiable pour l’ensemble du continent, en s’appuyant sur notre excédent de production et nos complexes pétrochimiques d’Arzew et de Skikda », a souligné Bouaârara.

Le gazoduc transsaharien et l’hydrogène vert au cœur de la stratégie

Parmi les projets stratégiques figure le gazoduc transsaharien reliant le Nigeria à l’Algérie et à l’Europe. Sur le territoire algérien, le tracé s’étendra sur environ 500 km. « Ce projet permettra non seulement au Nigeria, premier producteur africain de pétrole et de gaz, d’accéder au marché européen, mais aussi de renforcer l’intégration économique régionale et de créer des emplois », a expliqué Bouaârara. En parallèle, Sonatrach prépare l’avenir avec les énergies renouvelables et l’hydrogène vert. Après l’installation d’une première station solaire à Hassi Messaoud, la compagnie a lancé un projet pilote d’hydrogène vert d’un coût estimé à 10 à 15 millions de dollars, pour une capacité de 40 à 50 MW. « Nous en sommes à la phase de recherche et de tests. L’étape suivante consistera à développer des projets industriels de grande envergure avec nos partenaires étrangers », a-t-il conclu.

Par M A.

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