18/09/2025
ACTUALITEFINANCE

Ouverture de banques algériennes en Mauritanie et Sénégal

Spread the love

L’Algérie veut conquérir le marché africain  

Longtemps revendiquée par les opérateurs économiques, l’ouverture de banques algériennes à l’étranger devient désormais une  réalité. Le ministre des Finances, Laaziz Faid, accompagné du ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a procédé à l’inauguration dans la capitale mauritanienne, Nouakchott, de la première banque algérienne à l’étranger.

Il s’agit de l’«Algerian Union Bank» (AUB), qui est le fruit d’un partenariat entre quatre banques publiques algériennes: le Crédit populaire d’Algérie (CPA, avec 40% du capital), la Banque extérieure d’Algérie (BEA, 20%), la Banque nationale d’Algérie (BNA, 20%) et la Banque de l’Agriculture et du Développement rural (BADR, 20%) avec un capital total de 50 millions de dollars.  Une deuxième banque d’un capital de 100 millions de dollars,  l’Algerian Bank of Senegal»  sera inaugurée aujourd’hui jeudi à Dakar (le Sénégal). Cette démarche vise à faciliter l’investissement et les échanges commerciaux entre l’Algérie et les autres pays africains.

Selon le ministère des Finances, cette inauguration intervient «en application des instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, visant l’ouverture vers les autres pays du continent africain et la contribution à leur développement et leur relance par la généralisation de banques algériennes à l’étranger et l’ouverture de foires permanentes, visant à promouvoir les  produits et les services algériens».

Il a assuré que cette institution bancaire constituera un acteur de taille dans le processus de promotion des échanges commerciaux entre les deux pays et l’accompagnement des investissements directs à venir en Mauritanie. Le ministre a ajouté, que cette nouvelle banque «jouissant d’un savoir-faire bancaire avéré et d’une infrastructure moderne lui permettant de répondre aux attentes des opérateurs des deux pays», reflète «la volonté de l’Algérie, sous la conduite du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, de s’ouvrir de plus en plus aux autres pays du continent africain et de contribuer activement à son développement et à son épanouissement».

En somme, cet établissement bancaire jouera un rôle «vital dans le développement en Mauritanie, ainsi que dans la promotion du commerce intra-régional et l’accompagnement des investissements». Dans un communiqué, le CPA a fait savoir que l’inauguration de cette banque dans la capitale mauritanienne s’inscrit «dans la stratégie du gouvernement visant le renforcement de la présence des institutions financières algériennes à l’étranger, notamment en Afrique».

«En plus de son importance géostratégique pour l’Algérie, cette filiale intervient dans le cadre de la facilitation des opérations d’échanges commerciaux, notamment les opérations d’export et d’import des opérateurs  et des investisseurs algériens surtout avec l’avènement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), permettant d’apporter une nouvelle dynamique contribuant au renforcement de l’économie locale et à la création de la richesse afin de consacrer le principe de bénéfice et de réussite mutuels», souligne le communiqué du CPA.

Dans une déclaration à l’APS, le directeur général de l’AUB, Merouane Aliane, a indiqué que la mission de cette banque consiste à «accompagner les opérateurs algériens pour l’export de leurs produits vers la Mauritanie et les pays d’Afrique de l’Ouest mais aussi accompagner les opérateurs
mauritaniens dans les projets de partenariat avec leurs homologues algériens. Cela doit permettre aussi aux investisseurs algériens de participer aux plateformes dédiées aux projets en Mauritanie».

Maintenant, tous les mécanismes sont réunis pour impulser la coopération économique bilatérale, d’autant que les zones franches qui vont être créées vont s’étendre vers plusieurs pays africains, et pourraient servir de plateforme logistique pour la commercialisation des marchandises.  Il s’agit aussi de favoriser la compétitivité des produits algériens et l’investissement, de manière à investir le marché de l’Afrique de l’Ouest. À cela viennent s’ajouter, bien sûr, l’intégration économique et les importantes potentialités existantes en matière de coopération bilatérale, dans de nombreux domaines. La balle est désormais dans le camp des opérateurs économiques qui sont appelés à augmenter leurs investissements et productions  afin d’aller à la conquête des parts sur le marché africain. Ils devraient saisir les atouts de la proximité géographique et la compétitive du produit algérien pour s’y imposer sur un marché courtisé par les grandes puissances.

En somme, la présence d’Agences bancaires du capital algérien est un gage de garantie en plus pour les opérateurs.   Longtemps réclamée par les opérateurs économiques, l’ouverture de banques algériennes à l’étranger va permettre d’accompagner les entreprises désirant s’internationaliser.

A noter que la délégation ministérielle algérienne est arrivée dans la capitale mauritanienne mardi soir. La délégation a été reçue par les ministres mauritaniens des Finances et du Commerce, de l’Industrie, de l’Artisanat et du tourisme ainsi que de l’ambassadeur d’Algérie en Mauritanie.
Juste après l’inauguration de l’AUB, il a été procédé à l’inauguration d’un showroom  permanent des produits algériens à Nouakchott, sous le nom « Tasdir », avant l’ouverture des travaux de la 6e session du Conseil d’Affaires algéro-mauritanien, en présence des ministres du Commerce des
deux pays.  Des rencontres bilatérales sont également prévues pour M. Faid et M. Zitouni avec leurs homologues et avec de hauts responsables mauritaniens.

Cette visite constitue aussi une occasion pour les deux ministres de discuter de nouvelles opportunités de partenariat entre l’Algérie et le Sénégal et d’élargir la coopération dans plusieurs secteurs.  Elle intervient, selon le ministère, dans le cadre de «l’engagement du gouvernement pour renforcer la coopération avec les pays voisins et renforcer les liens bilatéraux solides», ajoutant que cela traduit «le dévouement dans la réalisation du développement durable et le renforcement de la stabilité économique dans la région».

De plus, cela doit permettre, selon le ministère des Finances, «d’ancrer des relations de coopération au bénéfice mutuel au profit des deux parties, l’algérienne et la mauritanienne et l’algérienne et la sénégalaise dans les secteurs économique, financier et commercial, ainsi que de promouvoir les
échanges commerciaux et le soutien à l’investissement dans divers secteurs, en plus du renforcement des expertises communes».

Par Sirine R

Publicité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *