18/09/2025
ACTUALITENATIONAL

Réorganisation du marché des produits alimentaires: D’importantes mesures prises par le gouvernement

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Une nouvelle réorganisation du marché s’impose. L’Exécutif est appelé à innover afin de mettre de l’ordre sur le marché des produits de large consommation. En dépit des efforts consentis par l’Etat en matière de préservation et augmentation du pouvoir d’achat, les ménages se sentent «livrés à eux même» et affirment que leurs budgets sont sous pression.

Les prix des produits alimentaires notamment ne cessent d’augmenter ces derniers mois. Une situation qui s’expliquait par la perturbation des chaines d’approvisionnement à l’international et surtout par les dysfonctionnements de la chaine de distribution au niveau local. Afin d’y remédier, des décisions fermes et importantes ont été prises, dimanche dernier, par le président de la République,  Abdelmadjid Tebboune, lors d’une réunion d’un Conseil des ministres.

En effet, l’accent a été mis sur l’impératif de veiller à la stricte mise en œuvre du Plan de l’Etat pour organiser l’importation et assurer la disponibilité des différents produits, en vue d’éviter toute le chef de l’Etat a assuré que « l’Etat est capable de garantir, avec aisance, la stabilité économique et sociale à la faveur de la loi sur la concurrence».

Une autre annonce de détail a été faite lors de cette réunion du Conseil des ministres. Le Président Tebboune a rassuré les Algériens,  en indiquant que «la subvention par l’Etat de tous les produits de large consommation sera toujours garantie, quels que soient les prix sur les marchés internationaux».

Ceci dit que les prix des produits de large consommation resteront stables sur le marché national et ne devraient pas connaitre aucune augmentation. Toutefois la réalité du terrain est toute autre. Les légumineuses à titre d’exemple et autres produits issus de l’importation sont hors de portée des ménages.

La spéculation bat son plein, et ce, en dépit du renforcement des dispositifs de contrôle par le ministère du Commerce. Des experts et observateurs expliquent cette situation par les dysfonctionnements que connaît la chaine de distribution. 

Dans ce cadre, l’expert en économie Abderrahmane Hadef a estimé nécessaire d’une nouvelle organisation du marché, en mettant en place de nouveaux mécanismes efficaces afin d’en finir avec les problèmes récurrents de la chaine de la distribution. Il a recommandé la création de grandes centrales d’achat en partenariat entre le public et privé. Un dispositif en mesure de réduire la sphère informelle, en intégrant une bonne partie des commerçants activant le commerce parelle.  L’expert a également appelé à la révision du système de facturation, qui reste le seul moyen pour connaitre la traçabilité des produits, tout en réduisant le fossé existant entre les différents intervenants (importateurs, grossistes, détaillants et consommateurs). Pour lui, il est inadmissible que l’Etat consacré annuellement des budgets colossaux pour la subvention des produits alimentaires pour que le citoyen n’en bénéficiera pas !  Donc la mise en place d’un système d’information pour la facturation est plus que nécessaire pour la maitrise du marché et d’éviter des situations de pénurie et de spéculation.

Un grand travail est en train de se faire dans ce sens, dira Samy Kolli, directeur de la régulation et de l’organisation des marchés au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations.

« Plusieurs mesures sont prises pour améliorer les mécanismes de régulation du marché (…) notamment l’obligation faite aux producteurs d’afficher les prix sur les emballages des produits de première nécessité », a-t-il dit sur les ondes de la radio nationale « chaîne III»

 En concertation avec d’autres ministères, précise-t-il, le département du Commerce agit en priorité sur les circuits de distribution, avec l’utilisation des données récoltées au sein de la plateforme numérique de cartographie nationale du produit algérien.

«Cette plateforme numérique a déjà permit d’identifier douze produits de première nécessité, tels que la farine, la semoule, l’huile, le sucre, les légumes secs ou encore le lait, pour lesquels l’ensemble des unités de production et des réseaux de distribution sont répertoriés », explique le responsable qui estime que cela permet de « déterminer le taux de couverture de chaque producteur ».

Par Sirine R.

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