26/12/2024
INTERNATIONAL

Accord sur les sous-marins en vue: Le premier ministre australien va rencontrer Joe Biden aux États-Unis

Après 18 mois de délibérations, l’Australie devrait dévoiler son projet d’acquisition de huit sous-marins à propulsion nucléaire.

Le premier ministre australien Anthony Albanese a déclaré ce mercredi qu’il rencontrerait bientôt le président Joe Biden aux États-Unis, où un accord massif portant sur la construction de sous-marins à propulsion nucléaire devrait être dévoilé. «Je rencontrerai le président Biden aux États-Unis. Nous ferons bientôt d’autres annonces sur les détails des dispositions qui seront prises», a rapporté Anthony Albanese lors d’une conférence de presse à Perth.

Après 18 mois de délibérations, l’Australie devrait dévoiler son projet d’acquisition de huit sous-marins à propulsion nucléaire, dans le cadre de ce que le premier ministre australien a qualifié de «plus grand bond en avant» en matière de capacité de défense dans l’histoire du pays. Depuis un an et demi, des discussions approfondies ont lieu en coulisses entre Washington, Canberra et Londres au sujet de l’obtention par l’Australie de technologies sensibles en matière de propulsion nucléaire.

«Le plus tôt possible»

L’Australie a exclu de se doter d’armes nucléaires. C’est la première fois que des technologies américaines de sous-marins nucléaires sont exportées depuis les années 1960, lorsque les États-Unis ont aidé la Grande-Bretagne à concevoir ses propres sous-marins. Le contrat relatif aux sous-marins représente des dizaines de milliards de dollars américains, mais les experts estiment que son importance va au-delà des emplois créés et des investissements promis.

Les sous-marins à propulsion nucléaire sont difficiles à détecter, peuvent parcourir de grandes distances pendant de longues périodes et peuvent embarquer des missiles de croisière sophistiqués. Selon les experts, cela en fait un moyen de dissuasion redoutable pour tout ennemi potentiel, permettant à l’Australie de lancer des frappes ou des contre-attaques à l’intérieur du territoire ennemi avec peu de signes avant-coureurs. Pékin a exprimé sa profonde opposition à ce projet, qu’il considère comme «dangereux» et destiné à acculer la Chine.

L’accord se déroule sous les auspices d’AUKUS – une alliance militaire tripartite formée par l’Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis qui vise à partager des technologies militaires et autres avancées. Toutefois, des questions majeures subsistent quant au projet, notamment si l’Australie envisage d’acheter des sous-marins américains ou britanniques, où ils seront construits et quand ils seront mis à l’eau.

«Le partenariat AUKUS vise à doter l’Australie d’une capacité de sous-marins à propulsion nucléaire et à armement conventionnel le plus tôt possible, a fait savoir à l’AFP un porte-parole du Pentagone avant l’annonce d’Anthony Albanese. Renforcer notre dissuasion signifie stimuler toutes nos bases industrielles, accroître nos capacités collectives et partager la technologie comme jamais auparavant.» La conclusion de l’alliance AUKUS, avec pour corollaire l’annulation par Canberra du contrat d’acquisition de 12 sous-marins français, avait donné lieu à une crise diplomatique.

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