01/01/2025
ACTUINTERNATIONAL

Adhésion de l’Algérie à l’initiative de commerce guidé: « Il faut concilier les principes et les intérêts »

La Tunisie, l’Égypte, le Kenya, le Ghana, le Cameroun, le Rwanda, l’île Maurice et la Tanzanie, récemment rejoints par l’Algérie, ont adhéré à l’initiative de commerce guidé, qui est entrée en vigueur ce mois de novembre. Bien que cette initiative fasse partie de la ZLECAF et qu’elle ait pris un peu de retard dans son exécution, elle n’en demeure pas moins efficace pour parvenir au marché de la ZLECAF. En ce sens, elle reste un passage intermédiaire pour y parvenir. C’est l’analyse faite par Chakib Kouidris, spécialiste de la diplomatie économique, qui estime que l’Algérie dispose de moyens tant logistiques que financiers pour atteindre la vitesse de croisière désirée.

En vertu de cette adhésion, les opérateurs économiques peuvent effectuer des échanges commerciaux avec leurs homologues des pays partenaires de l’initiative sans contraintes douanières, conformément à l’accord de la Zlecaf.

En effet, ce spécialiste qui s’est exprimé chez nos confrères de la radio nationale, a souligné en ce sens que cette Initiative permet à toutes les parties prenantes de se tester. « Pour l’Algérie»,a-t-il affirmé « nos priorités sont en phase et en ligne avec les priorités de la Zlecaf, ce qui lui permettra une plus grande sinon meilleure intégration »

Pour l’expert les opérateurs économiques algériens doivent tirer profit dès aujourd’hui des avantages accordés dans le cadre des échanges commerciaux avec les pays ayant adhéré à cette initiative, afin de promouvoir les exportations algériennes hors hydrocarbures et de concrétiser les objectifs de l’accord de la Zlecaf visant à augmenter de manière significative le volume des échanges commerciaux entre les pays africains. Et pour cela, l’Algérie estime que la logistique et les transports sont une priorité. Et ce d’autant plus que notre pays au regard des autres pays africains, est assez avancé dans ces domaines. Pour lui l’Algérie dispose d’un atout important pour réussir, qui est la diplomatie économique. Pour Kouidri la diplomatie algérienne a la particularité de concilier les principes et les intérêts. Il est à noter que ces dernières années, un nouvel élan et une nouvelle dynamique ont été insufflés à notre diplomatie, avec une multiplication des sorties, des rencontres bilatérales et multilatérales afin de conclure des partenariats et de consolider les relations avec de nombreux pays à travers le monde.

Cela peut se faire à travers une multitude d’actions, notamment en utilisant notre réseau diplomatique pour assister les entreprises algériennes et les accompagner dans leur quête à l’international. «Il y a deux axes principaux sur lesquels nous pouvons agir. Le premier consiste à utiliser le réseau de la diplomatie économique pour promouvoir les exportations et placer les produits algériens à l’international. Le deuxième vise à promouvoir l’Algérie en tant que destination, afin d’encourager les investissements directs étrangers dans le pays.»

Et de constater qu’en dehors de la Zlecaf, l’Algérie est de retour sur la scène internationale et que de nombreuses activités se font dans plusieurs pays, notamment africains. Nous pouvons citer, entre autres, l’ouverture de nouveaux comptoirs de banques algériennes ou mixtes en Afrique. Nous assistons également à l’ouverture de nouvelles lignes aériennes et à de nombreux échanges économiques avec un certain nombre de pays, tels que l’Italie, la Chine, la Russie, le Qatar et la Turquie. Nous pouvons dire qu’il y a des réalisations notables en cours et des perspectives à explorer.»

Par Réda Hadi

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