15/02/2025
ACTUALITENATIONAL

Agriculture, industrie, construction, commerce… Les secteurs clés qui boostent le PIB  

L’économie nationale poursuit sa dynamique, enregistrant des taux de croissance positifs. En effet, le troisième trimestre 2024 a été marqué par une croissance économique de 2,0 %. Bien qu’en ralentissement par rapport à la progression de 6,0 % enregistrée à la même période en 2023, cette performance demeure positive.

Selon le dernier rapport de l’Office National des Statistiques (ONS), intitulé « Les comptes nationaux trimestriels au 3e trimestre 2024 », l’augmentation du produit intérieur brut a été principalement soutenue par des secteurs clés tels que l’agriculture, les industries manufacturières, la construction, le commerce ainsi que les transports et communications.

En dépit de ce ralentissement global, ces secteurs essentiels continuent de démontrer leur solidité, reflet des réformes et des efforts de diversification économique menés par le gouvernement.

Le secteur agricole, avec une croissance de 5,3%, confirme son rôle central dans l’économie du pays. Les politiques de soutien aux exploitations agricoles et les incitations fiscales visant à promouvoir l’investissement dans les technologies agricoles ont été décisives. Ces réformes ont permis d’améliorer les rendements tout en renforçant la sécurité alimentaire nationale. Parallèlement, les industries manufacturières, qui ont enregistré une progression de 5,1%, bénéficient des initiatives d’industrialisation et de l’aménagement de zones industrielles dédiées. De plus, l’accès facilité au financement pour les PME et PMI a contribué à diversifier l’offre industrielle et à accélérer la substitution des importations.

Avec une hausse remarquable de 7,1%, le commerce se distingue comme l’un des secteurs les plus performants. Cette croissance est principalement attribuée à l’augmentation de la consommation interne, qui a progressé de 2,9%, bien que marquée par un léger ralentissement par rapport à 2023. En outre, les réformes récentes, visant à numériser les transactions et à réguler le commerce informel, semblent avoir porté leurs fruits. De son côté, le secteur des transports et des communications a enregistré une croissance de 4,0%, soutenue par des investissements publics massifs dans les infrastructures. Les réseaux ferroviaires, routiers et portuaires ont été améliorés, facilitant ainsi la mobilité des biens et des personnes. En outre, la digitalisation des services de communication a renforcé l’activité du secteur.

Le secteur de la construction, avec une croissance de 3,5%, montre des signes positifs de reprise. L’augmentation de 8,9% de la formation brute de capital fixe, s’élevant à 2 853,1 milliards de dinars, témoigne des efforts pour relancer les grands projets d’infrastructure et répondre à la demande croissante de logements.

Cependant, malgré ces performances encourageantes, certains défis persistent. Le secteur des industries extractives a enregistré une chute drastique de 11,5%, en raison de la baisse notable de la production de gaz naturel. Cette performance contraste fortement avec la croissance de 21,2% observée à la même période en 2023. Sur le plan extérieur, les exportations de biens et services ont reculé de 9,7%, principalement en raison de la baisse de 13,7% des exportations de biens. Toutefois, les exportations de services ont enregistré une forte hausse de 41,2%, mettant en lumière le potentiel encore largement inexploité de ce segment.

Le produit intérieur brut (PIB) en valeurs courantes atteint ainsi 9 072,1 milliards de dinars contre 8724,0 milliards au même trimestre en 2023, marquant ainsi une croissance de 4,0%.

Parallèlement, le niveau général des prix a progressé de 1,9%, après une baisse de 0,7% une année auparavant. Cela témoigne d’une certaine stabilité de l’économie nationale. Toutefois, pour maintenir cette dynamique positive, il sera essentiel de poursuivre les réformes structurelles, d’accélérer la diversification économique et de renforcer les secteurs porteurs, tout en s’attaquant aux vulnérabilités liées à la dépendance aux hydrocarbures.

Les performances sectorielles du troisième trimestre 2024 montrent l’impact positif des réformes entreprises par le gouvernement. Bien que des défis demeurent, ces résultats illustrent le potentiel de transformation et d’adaptation de l’économie algérienne face aux exigences d’un environnement mondial en constante évolution.

Par Mourad A.

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