17/09/2025
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Algeria Bid Round 2024: Signature de cinq contrats d’hydrocarbures

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L’Algérie a procédé, ce lundi, à la signature des actes d’attribution et de cinq contrats d’hydrocarbures portant sur cinq périmètres distincts, attribués à l’issue de l’appel à concurrence « AlgeriaBid Round 2024 », lancé par l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), consolidant ainsi sa position sur l’échiquier énergétique mondial.

Conduit dans le cadre de la loi 19-13 sur les hydrocarbures, ce processus inaugure une nouvelle étape pour le secteur pétro-gazier national. Les cinq contrats signés, d’une durée de trente ans dont sept consacrées à la phase d’exploration, engagent un investissement minimal global de 606 millions de dollars. Portant sur des périmètres stratégiques situés dans le sud algérien, ces accords résultent d’un partenariat renforcé entre SONATRACH et plusieurs compagnies internationales. Cette dynamique d’ouverture s’inscrit dans une volonté affirmée de moderniser le secteur et de l’inscrire dans une perspective de développement durable.

Organisée sous l’égide de l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT), cette initiative a abouti à l’attribution de cinq des six blocs proposés. Les périmètres concernés, situés dans des zones à fort potentiel comme Ouargla, Illizi, Adrar, Béchar, El Menia et Timimoun, seront explorés et développés dans le cadre de deux types de contrats : la participation directe et le partage de production. Les partenaires internationaux impliqués reflètent la diversité des origines géographiques, avec la présence de l’Autriche (ZANGAS), de la Suisse (FILADA), de la Chine (SINOPEC et Zhongman Petroleum and Natural Gas Group Corp., Ltd. ZPEC), de la Thaïlande (PTTEP), de l’Italie (ENI), du Qatar (Qatar Energy) et de la France (TotalEnergies). Cette participation témoigne de l’attractivité persistante du marché algérien et de la confiance renouvelée des investisseurs dans le cadre juridique national. Plus en détail, les contrats de participation concernent notamment le périmètre de Toual II, attribué aux entreprises ZANGAS et FILADA. Les autres blocs, Reggane II, AHARA et Zerafa II, seront développés selon la formule du partage de production, avec PTTEP et ENI pour Reggane II, Qatar Energy et TotalEnergies pour AHARA, et enfin ZhongmanPetroleum and Natural Gas Group Corp., Ltd. ZPEC pour Zerafa II.

Le programme d’exploration minimal prévu par ces contrats est ambitieux, incluant le traitement et le retraitement de données sismiques en 2D et 3D sur une superficie équivalente à 35 000 km², ainsi que le forage de 32 puits d’exploration. Les estimations des réserves de gaz dans les zones concernées avoisinent les 400 milliards de mètres cubes, un volume qui, une fois confirmé, ouvrirait la voie à des investissements encore plus conséquents pour leur développement et leur exploitation.

Lors de la cérémonie de signature, organisée au siège de la direction générale de SONATRACH, le ministre d’État, ministre de l’Énergie, des Mines et des Énergies renouvelables, Mohamed Arkab, a salué un moment charnière pour le secteur. « Ces résultats reflètent la confiance des investisseurs dans notre cadre légal et dans les opportunités que recèle notre domaine minier. L’Algérie s’engage pleinement dans une stratégie d’exploration responsable, fondée sur la durabilité, la diversification des ressources et la sécurisation de son avenir énergétique », a-t-il affirmé. Le ministre a également souligné que cette dynamique répond aux exigences de la transition énergétique mondiale, tout en consolidant la souveraineté énergétique nationale.

De son côté, le PDG de SONATRACH, Rachid Hachichi, a mis l’accent sur l’engagement de l’entreprise à garantir la réussite de ces nouveaux projets. « Nous mettrons à disposition l’ensemble des moyens techniques, logistiques et humains nécessaires pour accompagner nos partenaires. Ce nouveau cycle de contrats s’inscrit dans une volonté commune d’explorer davantage, mais aussi de mieux valoriser notre potentiel géologique tout en créant des retombées positives sur l’économie nationale », a-t-il déclaré. Il a aussi évoqué l’importance stratégique de ces partenariats dans le développement du savoir-faire local et dans le transfert de technologies, en particulier dans les zones sahariennes encore peu explorées.

Ces signatures ne représentent pas de simples engagements contractuels, mais marquent une étape décisive dans la relance du secteur énergétique algérien. En attirant des capitaux étrangers et en diversifiant ses partenaires, l’Algérie confirme sa volonté d’ancrer ses projets dans une logique de coopération équilibrée et durable. À travers cette démarche, elle se donne les moyens de mieux connaître son sous-sol, de renforcer sa sécurité énergétique et de contribuer activement à l’approvisionnement énergétique mondial. Plus qu’un succès ponctuel, l’Algeria Bid Round 2024 constitue ainsi un levier majeur pour la transformation du modèle énergétique national à l’horizon des prochaines décennies.

Par Mourad A.

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