Apparition de cas de diphtérie et de paludisme dans le Sud: La situation est sous contrôle
L’Algérie a récemment enregistré des cas de diphtérie et de paludisme, deux maladies infectieuses qui réapparaissent dans certaines régions du Sud du pays. Bien que cette situation puisse susciter des inquiétudes, le Dr Djamel Fourar, directeur général de la prévention au ministère de la Santé, a assuré que, même si elle est préoccupante, elle reste sous contrôle. Les cas observés sont principalement d’origine importée, provenant de pays voisins, et ne résultent pas de foyers endémiques sur le territoire algérien.
Lors de son intervention à la radio nationale, le Dr Fourar a abordé des questions cruciales concernant la diphtérie et le paludisme. La diphtérie, infection bactérienne transmissible par voie aérienne ou par contact, peut entraîner des complications graves telles que des difficultés respiratoires et des problèmes cardiovasculaires. De son côté, le paludisme, transmis par les moustiques, provoque des symptômes tels que fièvre et convulsions, pouvant mener à des conséquences mortelles sans un traitement adéquat. Bien que l’Algérie ait été déclarée exempte de paludisme endémique par l’Organisation mondiale de la santé en 2019, elle demeure vigilante face à toute éventualité de réimplantation de la maladie. Les autorités surveillent de près les cas importés, qui varient entre 500 et 800 chaque année, souvent liés à des voyageurs revenant de régions sahéliennes touchées par des épidémies.
« Les cas de diphtérie et de paludisme importés dans certaines wilayas du Sud sont actuellement sous contrôle. Ces cas proviennent de pays du Sahel, notamment du Niger. Il est important de rappeler que l’Algérie a été certifiée par l’OMS en 2019 pour avoir éradiqué le paludisme endémique. Le pays dispose de protocoles spécifiques ainsi que d’un stock de médicaments pour gérer efficacement ces maladies. De plus, depuis 2023, le ministère a lancé trois campagnes de vaccination visant à prévenir la propagation de la diphtérie et du paludisme », a-t-il déclaré.
Le Dr Fourar a également mis en avant la robustesse du système de santé algérien, capable de prendre en charge efficacement ces cas. Sur ordre du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, une commission médicale a été dépêchée, vendredi, dans les wilayas de Tamanrasset, In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar, où des cas de diphtérie et de paludisme sont apparus. La réponse des autorités a été rapide et efficace, avec la mise en œuvre de protocoles rigoureux de traitement et de prévention. Des équipes spécialisées ont été déployées dans des wilayas comme In Guezzam et Bordj Badji Mokhtar, apportant avec elles les fournitures médicales nécessaires pour répondre à la situation.Au-delà des mesures de traitement, l’intervenant a insisté sur l’importance de la vaccination, notamment pour la diphtérie. Depuis 2003, des campagnes de vaccination nationales ont été menées, et il est essentiel que la population soit sensibilisée à l’importance des rappels vaccinaux, tant pour les enfants que pour les adultes, afin de maintenir un niveau de protection suffisant contre cette maladie. La prévention demeure au cœur de la stratégie de santé publique en Algérie. Le Dr Fourar a également souligné la nécessité d’une coordination intersectorielle, impliquant divers ministères, pour lutter efficacement contre la malaria. Cette coordination s’étend à des initiatives visant à améliorer la gestion environnementale, un facteur clé dans le contrôle des moustiques vecteurs. En conclusion, le Dr Djamel Fourar a rassuré le public sur la situation épidémiologique, affirmant que les cas de diphtérie et de paludisme sont actuellement sous contrôle. Il a cependant souligné l’importance de rester vigilant face aux défis posés par les migrations saisonnières et les changements climatiques, qui peuvent favoriser la réémergence de ces maladies. Grâce à sa stratégie de prévention axée sur la vaccination, la gestion des vecteurs de maladies et l’amélioration continue de ses infrastructures sanitaires, l’Algérie se prépare à faire face à toute éventualité, garantissant ainsi la santé de sa population.
Par Mourad A.